Tout flatteur meurt aux dépens de celui qui l'écoute. - Histoires de Sexe

Tout flatteur meurt aux dépens de celui qui l'écoute.

... Franck.
— Non, ce n’est pas Teitalia si c’est ça l’objet de ta question.
— Ok. C’est sans doute Maud Laurent. Mais je préfère appeler les collègues avant de demander la confirmation à la bignole.

Franck retourne donc à la porte de l’appartement qu’il ouvre manquant de faire tomber la concierge dont l’oreille était collée contre la paroi.

Le flic s’adresse à la femme sur un ton aimable :

— Madame, Pouvez-vous me fournir des informations sur l’homme que vous avez vu en compagnie de Mademoiselle Laurent ?

La femme fait une grimace pour rassembler ses souvenirs.

— Plutôt moche, assez grand, légèrement basané, type malgache, mais peau assez claire, cheveux courts… Je crois que Maud l’appelle Jim ou quelque chose comme ça.
— Très bien. Quel âge a ce monsieur, d’après vous ?

La grosse femme plisse les yeux et se gratte la tête.

— Entre quarante et quarante-cinq ans, je dirais.
— Je vous remercie. Votre description va bien m’aider. Continuez à regarder les enquêtes de Derrick. Ça vous réussit plutôt bien.

Franck prend un ton beaucoup plus directif pour poursuivre :

— Maintenant, je vais vous demander de me donner la clef que vous a confiée madame Laurent. Cet appartement est désormais une scène de crime et je compte sur vous pour que ça ne s’ébruite pas.

La concierge rosit d’excitation avant de jurer qu’elle sera aussi discrète que la tombe d’un sourd-muet.

— Pour le moment, reprend Franck, vous allez redescendre dans votre loge, attendre mes ...

... collègues qui seront là dans une vingtaine de minutes au plus tard. Les policiers qui vont venir vous interrogeront de manière plus détaillée et vous pourrez certainement leur être d’un grand secours, poursuit le commandant.

Visiblement déçue par la décision du flic, la concierge regagne sa loge de mauvaise grâce.

Lorsque Franck retourne dans le trois-pièces, Orca lui fait un signe de tête pour indiquer l’ordinateur portable posé sur le bureau. Il s’approche et découvre sous le PC la présence d’une feuille de papier couverte d’écriture.

Franck sort un mouchoir en papier de sa poche et saisit délicatement la feuille entre pouce et index pour lire le texte manuscrit.

— Et c’est signé Abdul ! conclut Orca avant de pousser un juron, d’écraser une larme sur sa joue, et de se détendre soudainement comme un ressort. Bon sang, je sais qui est ce malade, hurle-t-elle effarée.

Franck la regarde avec étonnement.

— Comment ça ?
— C’est un des gars qui publie des textes sur un site érotique que je fréquente à l’occasion. Teitalia m’a parlé des quelques mails qu’ils ont échangés. Sur son profil, le mec prétend qu’il est en couple, mais je n’y ai jamais cru. Ses histoires sont pathétiques. Elles puent la misère et la défaite à 100 km à la ronde. En plus, je suis sûre que ce pauvre type est impuissant.

Franck tente de calmer son amie.

— Je comprends ton inquiétude, Orca, mais tes lamentations ne nous mèneront nulle part. Grâce à ta ténacité, nous avons découvert la mort ...