Tout flatteur meurt aux dépens de celui qui l'écoute. - Histoires de Sexe

Tout flatteur meurt aux dépens de celui qui l'écoute.

... puisse donner l’accès aux techniciens chargés de relever les compteurs les jours où elle ne peut pas être présente.

Pourquoi relever les compteurs si la femme n’est pas présente, s’interroge Orca quelque peu troublée.

— Ça vous embête de nous confier cette clef, madame ? demande aussitôt Franck.
— Je préfère vous accompagner, déclare la concierge sur un ton sans réplique. Après tout, cette clef est sous ma responsabilité.

C’est vrai que physiquement la cerbère n’est pas très éloignée de Passe Partout, se dit le commandant avant de valider la requête.

— Comme vous voudrez. Vous nous ouvrez, mais vous n’entrez que si je vous y invite. C’est bien compris ? Il faut prendre garde à ne pas toucher à l’ordonnancement de l’appartement.

La commère biche comme un pou. Cette affaire devient presque aussi palpitante qu’une enquête du commissaire Derrick.

— Si vous voulez bien m’attendre quelques instants, lâche-t-elle avant d’aller récupérer son jeu de clefs au fond de la loge et de conduire ses visiteurs devant l’entrée d’un appartement situé au troisième étage de l’immeuble.

Par acquit de conscience, le flic sonne avant de coller son oreille contre la porte, mais aucun son ne provient du petit trois-pièces.

— Si vous voulez bien ouvrir, madame, ordonne-t-il à la gardienne avant de demander à Orca d’attendre à l’extérieur avec elle.

Franck fait un tour rapide de l’appartement. Le sol de la salle de bain est légèrement humide de même que le devant du ...

... réfrigérateur. En ouvrant la porte du meuble, Franck découvre avec surprise qu’il regorge de plats surgelés.

Pourquoi cette femme achète-t-elle tant de surgelés si elle n’a pas de congélateur ? se demande-t-il perplexe.

Franck avise alors une porte coulissante qui donne sur un petit balcon fermé. Après l’avoir ouverte, il découvre le congélateur dont l’absence le perturbait. Il s’agit d’un modèle qui s’ouvre sur le dessus. En soulevant la porte, Franck ne peut retenir une exclamation de stupeur.

— Bordel, c’est quoi cette merde !

De gros morceaux de corps humain enveloppés dans du film alimentaire occupent tout le volume disponible.

À travers l’emballage du paquet le plus proche, le policier distingue nettement les yeux, le nez et la bouche d’une femme qui le fixe d’un regard vide.

Sa stupéfaction passée, Franck retourne à l’entrée de l’appartement et fait entrer Orca avant de claquer la porte au nez de la commère.

Puis après avoir fixé la chaîne de sécurité, il invite son amie à le suivre.

— Reconnais-tu cette femme ? lui demande-t-il après avoir ouvert à nouveau la porte du congélateur sous les yeux d’Orca ?

La femme pousse un cri d’horreur et Franck est obligé de la retenir pour qu’elle ne s’écroule pas sur le sol. Il la porte ensuite littéralement jusqu’au fauteuil trônant devant le bureau attendant patiemment qu’elle recouvre son calme.

— C’est affreux, pleurniche Orca. Qui a pu faire ça à cette pauvre femme ?
— Tu ne la connais pas ? interroge ...