Tout flatteur meurt aux dépens de celui qui l'écoute. - Histoires de Sexe

Tout flatteur meurt aux dépens de celui qui l'écoute.

... Depuis je n’ai aucune nouvelle et mon amie est injoignable.
— Teitalia. Ce n’est pas commun comme prénom, déclare le policier.
— Oui, mais elle brûle mon esprit et flotte dans mon cœur, rétorque Orca.

C’est vrai qu’elle a l’air affectée par ce retard, estime Franck avant de questionner son ex maîtresse.

— Ton amie t’a-t-elle donné des informations qui pourraient laisser supposer qu’elle courre le moindre danger ?
— Non, pas du tout. Lorsque je l’ai appelée en début d’après-midi, elle m’a juste dit qu’elle devait passer en coup de vent chez sa collègue Maud après le travail. Maisa priori ces visites ne sont pas exceptionnelles.

J’ai compris que cette Maud est un peu dépressive et Teitalia est une personne qui a beaucoup de cœur « qu’elle doit cacher sous d’adorables petits nichons », imagine Franck avant de répondre.

— Eh bien voilà, tu as tout dit, lâche-t-il avec un brin d’exaspération. Je suppose que leur conversation s’est un peu éternisée et ton amie a mis son téléphone en mode silencieux.
— Non ! lâche Orca, catégorique. Teitalia se serait arrangée pour me prévenir d’une manière ou d’une autre. Je t’assure Franck, il y a un truc qui cloche, insiste Orca.
— Tu connais l’adresse de cette Maud ? demande le flic par lassitude.
— Pas vraiment, d’après ce que je sais, elle habite dans le quartier de Belleville et je crois que son nom est Laurent.

(Franck a beau se creuser la cervelle. Il ne voit pas la vanne. NdlA : l’auteur non plus)

— Le même nom ...

... que des milliers de français donc… finit par lâcher le policier légèrement contrarié. Tu n’as pas un peu plus de détails ?

Orca réfléchit :

— Si ! Bien sûr. Elle bosse dans la même société que Teitalia puisqu’elles sont collègues. Il s’agit des établissements Mont Blanc à Montrouge.
— Mouais… répond alors Franck. (Elle s’est pas trop foulée pour celle-là). Je jette un coup d’œil aux fichiers et je te recontacte dès que j’en sais plus.

Mardi 21 h 35

Le portable d’Orca sonne. Son ami policier la rappelle comme promis pour lui faire part du résultat de ses recherches.

— En consultant le fichier des cartes d’identité, j’ai vu qu’une certaine Maud Élise Laurent a renouvelé la sienne il y a moins d’un an. Comme l’adresse indiquée est bien située dans le quartier de Belleville, je suppose que c’est bien chez elle que s’est rendue ton amie en fin d’après-midi. J’ai aussi récupéré le numéro de portable associé au dossier de demande CNI. Pour l’instant je n’ai pas appelé parce que je n’ai pas envie de faire flipper des citoyens vraisemblablement honnêtes avec un appel émis par un officier de police après 21 h 30.
— Je comprends. Que proposes-tu ?
— Je te file le numéro et c’est toi qui appelles. Normalement, tu tombes sur Maud qui te rassure sur l’état de santé de ton amie. Néanmoins, dans le cas où tu ne parviendrais pas à la joindre, je veux bien passer te prendre pour aller faire un tour à son domicile.
— C’est sympa de ta part. Je te revaudrai ça, promet Orca ...