Tout flatteur meurt aux dépens de celui qui l'écoute. - Histoires de Sexe

Tout flatteur meurt aux dépens de celui qui l'écoute.

... soulagée, avant de mettre un terme à la conversation.

Conformément aux craintes d’Orca, son appel au numéro fourni par Franck bascule directement sur la boîte vocale dont le message d’accueil confirme qu’il appartient bien à Maud Laurent.

Orca dont l’inquiétude croît de minute en minute rappelle immédiatement son ami flic pour lui fournir l’adresse de Teitalia (NdlA : chez qui elle se trouve toujours, je précise pour ceux qui auraient décroché).

Mardi 22 h 30

Orca et Franck viennent de pénétrer dans le sas de l’immeuble où habite Maud Laurent.

Le commandant sonne plusieurs fois à l’interphone de l’appartement mais personne ne daigne répondre.

— Je vais commencer à croire que ton pressentiment est peut-être fondé, déclare le policier à son amie.

Malgré l’heure tardive, les deux protagonistes distinguent le son d’une télévision à travers la cloison qui sépare le sas de la loge voisine.

— J’ai l’impression que cet immeuble dispose d’un(e) concierge. Espérons qu’il ou elle veuille bien nous ouvrir la porte de son repaire.

Après avoir tambouriné sur la porte en faisant part de son état d’officier de police, Franck patiente jusqu’à ce qu’une femme d’une cinquantaine d’années entrouvre. Emmitouflée dans une épaisse robe de chambre, la gardienne est aussi large que haute.

Franck lui présente sa carte professionnelle qu’elle examine avec méfiance avant de s’adresser au policier.

— Qu’est-ce que vous venez faire à cette heure-ci ? demande-t-elle ...

... d’une voix peu amène.
— Je suis en compagnie de Madame T. Qui s’inquiète,a priori avec raison, de ne pas avoir de nouvelles de son amie Maud Laurent depuis plusieurs heures, explique le flic à la bignole avant de la questionner à son tour.
— Savez-vous si madame Laurent est rentrée chez elle aujourd’hui ? Elle ne répond pas à l’interphone.

La grosse femme fait une grimace qui trahit son brusque intérêt pour la requête policière. Et ses réponses aux questions de Franck deviennent soudain mielleuses.

— C’est bizarre. Je l’ai pourtant croisée vers 17 h 30 à son retour du travail. Et je ne l’ai pas vue repartir depuis. En revanche, il est possible que son nouveau fiancé soit arrivé juste après elle, comme hier. Ce qui est sûr, c’est qu’une jolie jeune femme blonde que j’ai déjà aperçue ici, est venue rendre visite à Maud peu après 18 heures, enchaîne la commère désormais intarissable.
— Savez-vous si cette jeune femme blonde a quitté l’immeuble depuis ? demande Orca en croisant les doigts nerveusement.
— Je ne l’ai pas vue repartir mais aux alentours de 18 h 30, je me suis absentée de ma loge quelques minutes pour me rendre dans l’autre bâtiment de la résidence. J’aurais très bien pu la manquer si elle avait quitté l’immeuble, seule ou accompagnée, pendant ce laps de temps.
— Auriez-vous une clef de l’appartement de madame Laurent ? demande alors le policier à la cerbère.

La femme hésite avant de répondre :

— Oui, en effet. Madame Laurent me l’a confiée pour que je ...