1. États d'âme...


    Datte: 22/09/2022, Catégories: fh, inconnu, caférestau, amour, Oral pénétratio, fsodo, occasion, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... pilote du booster et l’autre avait été emmené par le SAMU avec un quatrième « pandore », comme disait le patron. Je leur demandai poliment de bien vouloir repousser notre déposition jusqu’au lendemain, la demoiselle blessée et choquée ayant besoin de se reposer. Ils acceptèrent en traînant les croquenots de repousser ça le lendemain à dix heures au commissariat, mais il fallut tout de même aller jusqu’au camion donner nos coordonnées précises et montrer nos pièces d’identité. Bien sûr, les miens étaient dans ma voiture, heureusement qu’elle était toute proche, mais une fliquette tint à m’y accompagner, des fois que j’en aurais profité pour m’enfuir !… Mais non, bougre d’âne, je souhaitais plutôt ramener la victime chez elle, pardi, histoire de faire plus ample connaissance. Ensuite les flics se sauvèrent et le patron du bar tint à offrir la tournée générale.
    
    — Champagne, les petits ?
    — Euh… j’aurais plutôt besoin d’un cognac, répond la blessée.
    — Et moi plutôt whisky, histoire de ne pas mélanger les bulles avec celles de la bière.
    
    J’avais bien fait, parce qu’il sortit pour les autres, en guise de champagne, un pétillant qu’il devait utiliser pour les kirs. Et on nous prit en photo, pour nous afficher parmi les célébrités (toutes inconnues) qui ont fréquenté l’établissement. Je dus plaider le besoin de repos de ma nouvelle amie pour arrêter là les effusions et la soutenir jusqu’à ma voiture.
    
    — Au fait, vous attendiez quelqu’un ?
    — Ce connard, c’est à cause de lui ...
    ... que tout ça est arrivé. Qu’il n’y revienne plus, c’est grillé !
    
    Elle me dirigea vers son quartier, nous nous arrêtâmes près de son immeuble, plutôt vétuste et sans ascenseur, elle habitait au second. Je l’aidai donc à monter l’escalier en colimaçon assez raide. Comme nous n’allions pas vite, la minuterie nous plongea dans une semi-obscurité au milieu du parcours, ça devenait très intime. C’est curieux comme lorsque l’un des sens perd sa fonction, les autres en deviennent plus aiguisés. Jusque-là, je n’avais pas encore perçu son parfum, à la fois une fragrance commerciale connue, mais aussi son odeur personnelle, exhalée par une légère sudation due à l’effort, au stress et à la douleur. C’est cette touche-là qui bien sûr était enivrante. Nous arrivâmes enfin à son palier, pûmes rallumer pour qu’elle cherche ses clés dans son vaste cabas.
    
    — Vous imaginez, si vous ne les aviez pas arrêtés ? Plus de sac, donc plus de papiers, plus de clés… Je serais dans de beaux draps. Je vous dois vraiment une fière chandelle.
    — Allez, n’imaginez pas le pire, la réalité est déjà suffisante.
    — Entrez un moment, je vous en prie. Moi aussi j’ai du whisky.
    — Alors…
    
    Nous entrâmes dans son appartement, un de ces logements biscornus des vieux immeubles, assez sombres. L’entrée était un couloir assez étroit qui tournait à angle droit, elle s’appuyait sur les murs, mais commençait à mieux marcher. Les portes étaient ouvertes, elle me guida jusqu’au bout du couloir. À droite les w.c., puis une ...
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