1. États d'âme...


    Datte: 22/09/2022, Catégories: fh, inconnu, caférestau, amour, Oral pénétratio, fsodo, occasion, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    Mais pourquoi, nom de Zeus… Pourquoi faut-il que nous soyons, nous les hommes, sans cesse sur le sentier de la chasse ? Parce qu’enfin, à bien y réfléchir, quelle que soit la proie, les gestes sont toujours les mêmes. Ça finit toujours par enfiler son zob dans une foufoune et l’agiter dedans jusqu’à ce qu’il crache sa purée. Survie de l’espèce ? Sûrement, un truc comme ça, une sorte de nécessité impérieuse enfouie dans la mémoire des mammifères, au plus profond du cerveau reptilien… Car en toute honnêteté, c’est d’une banalité sans nom, d’un invraisemblable routinier, mis à part l’attrait de la nouveauté, d’un corps différent, au toucher différent, aux parfums et aux goûts différents, légèrement, et encore…
    
    J’en étais là de mes réflexions philosophiques, vautré sur ma chaise de bistrot sur une terrasse inondée des premiers soleils d’avril, en dégustant ma bière après une rude journée de travail. Et ce qui induisait ces pensées, c’était une longue silhouette qui faisait les cent pas sur le trottoir d’en face, visiblement agacée par un type qui était en retard. Elle regardait sans cesse sa montre, tournait la tête au premier son de moteur approchant. Une longue fille en bottes, faux jean élastique lui moulant cuisses et fesses, T-shirt ou débardeur rose et courte veste de cuir. Très brune, ses longs cheveux brillaient dans le soleil qui commençait à s’oranger. Elle portait une besace en bandoulière, un de ces grands sacs à main en forme de croissant prolongé par les brides ...
    ... qui tenaient mal sur son épaule menue.
    
    En revanche, elle n’avait pas manqué la classe le jour de la distribution des pommes ! Seins et fesses projetaient leurs rondeurs devant comme derrière, et le crétin qui se faisait attendre devait en avoir plein les mains. Je la détaillais plus encore, admirant sa peau mate, son profil un peu indien au nez légèrement aquilin, sa bouche charnue délicatement maquillée d’un rouge proche du marron clair très brillant. Impossible de voir ses yeux, malheureusement, à cause de grandes lunettes de soleil très profilées en ovales bombés, avec des branches très larges au niveau des charnières s’effilant vers les oreilles. Je souriais un peu en imaginant qu’en fait elle avait peut-être un terrible strabisme, qui sait… Je ne devais certainement pas être le seul de la terrasse à la reluquer ainsi, parce qu’elle lançait de temps en temps un coup d’œil dans notre direction, et le fait d’avoir un public pour assister à sa déconvenue semblait l’irriter fortement. Ça faisait bien un quart d’heure qu’elle s’agaçait ainsi, et je redoutais le moment où un type allait s’arrêter pour lui demander son tarif !
    
    Je vis le booster arriver, un petit bolide noir trafiqué avec deux silhouettes casquées dessus. Il s’arrêta brusquement à une dizaine de mètres de la fille dans un léger dérapage crissant. Le passager descendit et se mit à marcher rapidement vers la belle qui ne se doutait de rien. Arrivé à sa hauteur, le type empoigna le grand sac à deux mains et ...
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