1. Rien ne s'oppose


    Datte: 10/09/2022, Catégories: h, fh, fhh, couple, Collègues / Travail essayage, boitenuit, danser, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme photofilm, BDSM / Fétichisme Masturbation caresses, facial, jeu, yeuxbandés, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... n’avais rien à craindre, qu’il s’agissait de retrouvailles d’un genre littéraire.
    
    Alors que je me serais attendu à une franche explication – « excuse-moi, je me suis laissé aller, on annule tout, mais on reste amis » – ou à une ouverture sensuelle – « trop envie de sentir à nouveau tes mains sur moi, ne me laisse pas dans cet état » – cette peste me prenait à rebours du bon sens. Retrouvailles littéraires ? Pas terrible, comme fantasme.
    
    Le soir venu, mal habillée d’un chandail trop large et d’un short à peine digne d’une soirée entre filles, Airelle m’accueillit avec une petite mine. Elle me fit visiter son royaume avant que je pose trop de questions.
    
    Je découvris un espace élégamment décoré. Les objets qui s’y trouvaient, choisis avec beaucoup de goût, semblaient correspondre à certains aspects de sa personnalité que je ne connaissais pas encore. Je me sentis immédiatement à l’aise dans son antre.
    
    En me servant un thé fumé, elle m’avoua à demi-mots que la nuit précédente avait été agitée, et qu’elle avait besoin de calme pour se reprendre. Surtout, elle ne voulait pas que j’imagine que ce qui s’était passé l’autre soir soit une habitude chez elle.
    
    En réalité, avec un homme, elle avait surtout envie de complicité, de complémentarité. Besoin d’être caressée partout, doucement, puis plus fermement. Envie que le désir du mec monte en parallèle du sien, puis que les sens s’apaisent quelques instants, avant que le désir renaisse encore plus fort dès les prochains ...
    ... effleurements.
    
    Concrètement, ce soir, elle souhaitait se glisser tout contre moi, et se laisser bercer par mes paroles, jusqu’à ce que les blessures de son âme commencent à cicatriser.
    
    N’avait-elle pas parlé de littérature ? Précisément, elle avait depuis longtemps envie qu’un homme lui fasse la lecture. Quoi de plus approprié qu’un lendemain de bousculade émotionnelle ?
    
    Elle posa son portable sur l’enceinte qui servait de station d’accueil et fit tourner un pot-pourri de ses coups de cœur musicaux. Ce ne fut sans doute pas un hasard si Joan Baez passa en premier. Un truc assez démodé, auquel je n’aurais pas prêté la moindre attention en d’autres temps. L’ambiance du moment donna cependant un sens particulier aux paroles⁽¹⁾.
    
    La dernière note envolée, Airelle me tendit un recueil de nouvelles érotiques, illustré de dessins très sensuels. Le décor était posé. Restait à ne pas décevoir les attentes de cette femme qui m’offrait sa confiance d’une manière inattendue. Mais qui m’imposait aussi de ramasser les miettes après une soirée apparemment assez intense.
    
    Étrangement, je n’arrivais pas à lui en vouloir de me donner un rôle plutôt ingrat. D’ailleurs, je n’étais pas amoureux d’elle. Quel droit aurais-je donc d’être jaloux ? Finalement, elle me permettait de partager plus avec elle, de la découvrir plus intimement que ne pouvaient le faire la plupart de ses partenaires d’occasion.
    
    À défaut de ruban, j’ai enlevé le peigne qui tenait ses cheveux remontés. Airelle ...
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