Rien ne s'oppose - Histoires de Sexe

Rien ne s'oppose

... tu te refuses. De quoi as-tu peur ? De me montrer que je peux t’exciter ? Comment veux-tu que j’apprenne si tu ne joues pas le jeu ?

Me faisant à nouveau face, elle déboutonna son léger haut, avec un naturel désarmant. Lorsque ses seins apparurent dans toute leur splendeur, elle exigea que je l’embrasse. Je fis celui qui n’avait pas compris, et posai mes lèvres dans le creux de son cou. Elle s’irrita de tant de retenue et me le fit clairement savoir.

Subjugué par le peu de cas qu’elle faisait des gens qui nous entouraient, je rendis les armes. Après avoir écarté les pans de son chemisier, je posai ma bouche sur son sein gauche. Elle se mit à caresser l’autre, tout en maintenant ma tête pressée contre sa poitrine. Elle ne me laissa plus me redresser avant que sa soif de caresses soit étanchée.

Les yeux brillants, elle me décrivit alors par le menu ce qu’elle venait de ressentir. Elle parla en toute franchise de l’envie d’un tremblement des sens qui parfois s’emparait d’elle. De l’excitation que lui procurait l’idée qu’un homme pût se servir de son corps dans sa quête de plaisir. De la jouissance que les palpitations d’une queue plantée dans son ventre provoquaient, lorsqu’elle s’ouvrait à un amant persuasif.

Elle conclut sa tirade en pressant sa cuisse contre mon entrejambe. Ma réaction virile sembla l’enchanter. Sa découverte de ma mécanique masculine devait enfin être à la mesure de sa soif de connaissance.

— À toi d’expliquer, maintenant ! Qu’est-ce que tu ...

... ressens ? Qu’est-ce qui t’a le plus excité ?
— Tu me tues ! Je t’ai déjà dit que je ne fonctionnais pas comme ça. Tout m’excite en toi !
— Le compliment est agréable, mais cela reste une pirouette. Montre-moi au moins ce que tu aurais le plus envie de faire de moi ?
— Ah non ! Tu veux nous faire virer ?
— Pour cause d’indécence ? Ce serait plaisant, non ?
— Sincèrement, Airelle, ce qui est en train de se passer entre nous, c’est trop ou trop peu !
— Et ça t’angoisse ?
— Oui ! Si c’est ce que tu attends de moi, j’aimerais avoir la liberté de bien le vivre. De m’y préparer, en fait.
— Ça me donne plein d’idées, et de désirs ! Cette nuit ou une autre fois ? demanda-t-elle alors à brûle-pourpoint.
— Laisse-moi un peu de temps…
— Accordé ! À condition que tu me laisses explorer ta mécanique du désir dans ses moindres détails, lorsque tu te sentiras prêt.
— Un moyen de refuser ?

Elle ne répondit pas. Mais elle ne se priva pas de caresser mon torse, avant de me demander de la raccompagner chez elle. Elle savait que je ne pouvais plus reculer sans perdre la face. Il y aurait une autre fois, « pleine d’idées et de désirs ».

Imprimatur

Des pensées contradictoires se bousculèrent dans ma tête les jours suivants. J’avais glissé dans une relation inattendue. Préméditée ou spontanée ? Comment le savoir ? Airelle ne me laissa pas cogiter longtemps. Elle me proposa de passer boire un verre chez elle le vendredi suivant, au sortir du boulot. Son courriel précisait que je ...