Rien ne s'oppose - Histoires de Sexe

Rien ne s'oppose

... l’accepter, que…

Elle sourit bizarrement à l’évocation d’un manque de connaissance de cause de ma part, et m’évita de m’empêtrer plus encore dans mes hésitations en me prenant à contre-pied.

— Trêve de palabres, tu viens danser ?
— Airelle, on va où, là ? Après ce que tu m’as raconté, je ne suis pas sûr d’arriver à garder le contrôle.

Elle se pencha vers moi et murmura qu’elle n’avait pas peur. Sans transition, elle m’entraîna sur ce qui servait de piste de danse où quelques couples étaient en train de tanguer, voire plus, d’après ce qu’on pouvait distinguer dans la pénombre.

Comme je le redoutais, son odeur, ses mouvements, la chaleur de son corps, la douceur de sa peau, tout ce qu’elle me fit découvrir en ondulant près de moi m’anesthésia rapidement. Je perdis la notion du temps, puis celle de la bienséance. Mon corps répondit à l’irrésistible appel de cette femme, qui prétendait quelques instants plus tôt ne pas savoir par quel bout prendre les hommes.

— Je me fais des idées, ou quelque chose se transforme en toi ? demanda-t-elle, les yeux brillants de satisfaction.
— Je t’avais prévenue ! Oui, tu me fais bander, si c’est ce que tu veux entendre.
— Qu’est-ce qui te fait autant d’effet ? Entre la découverte, le fol espoir et les réminiscences, à quoi aurais-tu le plus envie de goûter ?
— C’est que…
— Allez, avoue, je peux tout entendre. Je veux tout entendre. C’est si bon !
— Si je pouvais choisir, dans l’absolu et sans respect des convenances, je ...

... dirais que tes seins nus dans ma paume seraient un début jouissif.
— Tu serais cap’ de leur faire la fête, ici ?
— Je…
— Attends, ne bouge pas !

Airelle se détacha de moi et m’abandonna, coincé entre un couple qui se pelotait sans pudeur et un autre, qu’un bouche-à-bouche interminable allait prochainement asphyxier.

Je mis le cap sur le bar pendant qu’elle se dirigeait vers le sous-sol. Deux gorgées de bière plus tard, je la vis réapparaître au haut des escaliers, un large sourire aux lèvres. Elle me fit signe de la rejoindre parmi les danseurs. Dès que je fus à sa portée, elle glissa un morceau de tissu dans ma poche, puis mit ses bras autour de ma taille.

Déstabilisé par la tournure des événements, je ne répondis que timidement à ses avances. Quelques minutes plus tard, elle s’éloigna de quelques pas, esquissa une danse de séduction particulièrement lascive, puis vint se placer dos contre moi.

— Ne me déçois pas ! Donne-moi les clés…

Je ne vis pas de meilleure réponse à son exigence que de poser mes mains sur sa poitrine, par-dessus la blouse de satin. Elle m’encouragea à poursuivre par quelques secousses des fesses contre mon bas-ventre. Après avoir regardé autour de nous, rassuré de ce que personne ne semblât nous observer, je me mis à effleurer ses pointes, puis à masser ses petits monticules. Comment ne pas la décevoir sans attirer l’attention ? Je fis de mon mieux pour éviter de nous faire expulser. La réprimande ne tarda pas.

— Je sens ton envie, mais ...