L'accord - Histoires de Sexe

L'accord

... reste.

— La vérité ? Mais bien sûr ! Rappelle-moi ce que tu entendais par-là ? Baiser ma patronne sans me le dire ? M’envoyer ton copain dans les pattes et faire ce qu’il faut pour que je finisse dans son lit ? M’accuser de te tromper alors que tu as tout fait pour ? Faire semblant de me surprendre alors que tu savais très bien ? Et je ne parle pas des confidences que vous deviez vous échanger, vous les hommes, et même avec Annie. Annie, jamais je n’aurais pensé !
— Mais Annie n’est pas ma maîtresse.
— Mensonge. J’ai vu vos échanges.
— Ma confidente. Elle est juste ma confidente. Bon d’accord, après je la tenais au courant. Mais pas plus.
— Tu n’as jamais couché avec elle ?
— Mais non. Ce n’est pas mon genre !
— C’est quoi ton genre alors ?
— Je serais content de le savoir.
— Tu es saoul. Annie, ta confidente. Mon cul !
— Laisse ton cul où il est. Tiens, remets-nous la vidéo…

Saoul, incohérent, mais parfois étrangement lucide.

— Tu savais que le mari d’Annie la cocufiait avec des hommes.
— Quoi ?
— Tu vois, tu ne le sais pas… Moi, si ! Tu te souviens quand tu l’invitais pour lui redonner le moral après le décès de son mari.
— Bien sûr.
— Eh bien, on a sympathisé. Pas comme tu le dis. Pas en couchant, juste en se parlant, en se confiant. Moi, j’avais besoin d’en parler, elle était là, et mieux, elle avait déjà vécu ça. Malgré ce qu’elle avait vécu, elle me comprenait.

Je vais questionner. Je ne comprends rien à ce qu’il me dit. Mais son regard ...

... vacille :

— On n’avait pas dit que tu allais me sucer. Comme sur la vidéo ! Fais-moi comme la pute qui lui bouffe la bite jusqu’aux couilles. Après on ira se coucher…

De sa main il attrape la mienne.

— Remets le film. Au début. Quand elle…, euh… quand tu gobes le mec… Allez… Pourquoi pas moi ?

Il a replongé. Son regard est ailleurs. Il regarde l’écran. Il ouvre son pantalon. Il sort son engin, petite chose flasque.

J’hésite. Mais si cela peut le calmer.

Je me penche. Son sexe est tout mou. L’alcool, l’excès d’alcool a fait son œuvre. Je le prends en bouche. Je m’applique, mais…

Il ronfle. Il dort.

Impossible de le porter au lit. J’arrive cependant à lui mettre son pyjama. Je vais chercher une couverture et un coussin. Je l’installe le plus confortablement possible. Je laisse le verre et les bouteilles. Bien entendu, je récupère la caméra avec la vidéo, remets la télé en mode « Antenne » et la laisse en marche. En se réveillant, il va penser qu’il s’est endormi avec la télé. S’il se souvient de la vidéo, ce sera confus et peut-être pris pour un rêve, rêve basé sur ce qu’il a vécu la veille. Ce sera moins marquant que la vraie vidéo.

Je vais me coucher, mais avant je vais au sous-sol dans la penderie où je stocke toutes mes vieilles fringues. Je glisse la mémoire et ma lingerie de pute dans la poche profonde d’une poche qui se ferme. Personne n’ira le chercher là. De toute façon, je vais tout jeter, mais pas dans la poubelle de la maison, on ne sait ...