1. La Vicomtesse


    Datte: 17/08/2022, Catégories: fh, fhh, hplusag, extracon, campagne, voyage, amour, Masturbation pénétratio, double, fsodo, historique, historiqu, initiatiq, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... de faim à cause de moi, lui dit-elle.
    — Mais qui parle de faim quand l’amour me nourrit, Madame. Vous voir est la seule nourriture que je réclame.
    — Pourtant, Monsieur, je vous souhaite en pleine santé pour renouveler souvent vos exploits d’hier.
    — Ceux-ci et bien d’autres encore. Je serai toujours prêt à vous servir et désireux de vous satisfaire.
    — Parlez-moi de vos îles et de vos richesses.
    — Ce ne sont pas mes îles, mais un bout de terre, conséquent il est vrai, sur une île paradisiaque tout près des Amériques. J’y fais cultiver des plantes merveilleuses et inconnues ici, produisant des fruits succulents dont, je suis sûr, les Français raffoleront. Car certains peuvent se conserver longtemps, d’autres être séchés avant de les transporter, ou cueillis verts ils mûriront durant le voyage. Tenez, humez et goûtez, ceci est un produit de ces îles.
    
    Le Chevalier lui tendit un tout petit verre d’un liquide ambré, du tafia, que l’on n’appelait pas encore rhum. Elle trouva le parfum agréable, mais le liquide lui brûla la bouche et la fit tousser. Le Chevalier était persuasif et avait l’air sûr de son fait. Elle lui fit donc confiance, méprisant les paroles dégradantes de son époux.
    
    — Voyez, Madame, dans l’attente de ces bateaux, et afin de mettre le commerce en place, je dois vivre dans un état de grande pauvreté. Pardonnez la modestie de ce logis. Dans mon île, le confort n’est pas plus grand, mais il est inutile. Le soleil éclatant et la mer bleu turquoise rendent ...
    ... les biens matériels sans valeur. Si vous pouviez voir ces enfants, beaux comme des anges bruns, courir nus en riant, ces jeunes filles aux seins nus, la taille juste sertie d’une ceinture de feuillages, une couronne de fleurs sur la tête, danser au son des chants indigènes en oscillant des hanches, vous seriez définitivement conquise.
    — Mais, Monsieur le Chevalier, c’est le jardin d’Éden que vous me décrivez là…
    — Éden, c’est parfaitement vrai, et c’est ainsi que j’ai nommé la maison que j’y ai construite, de mes mains, comme la chapelle voisine, avec l’aide de mes compagnons de voyage et des indigènes. Toussaint, mon valet, en est un spécimen. Je l’ai nommé ainsi, car il sait tout faire et m’est totalement dévoué. Las, il se languit depuis qu’il est ici, les frimas de Paris et son ciel trop souvent couvert lui sont difficiles à supporter. Mais j’espère que bientôt je tiendrai ma promesse de le remmener dans son île.
    — Car vous allez repartir, questionna Gwendoline soudain inquiète ?
    — Bien sûr, ma vie est là-bas dorénavant. Et je ne saurais supporter très longtemps les bassesses et la mesquinerie de ce monde d’intrigues et de faux-semblants dont les perruques et les plus beaux atours sont les preuves quotidiennes. Vivre libre, vivre nu ou presque, vivre à l’unisson d’une nature généreuse, où il suffit de cueillir quelques fruits pour se rassasier, de plonger dans la mer pour se laver, de s’étendre sur le sable pour dormir, voilà mon destin, je n’en conçois pas d’autre.
    — ...
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