Un si gentil toutou - Histoires de Sexe

Un si gentil toutou

... enthousiasme. Et vous, pensez-vous me plaire ?

Là, il est subitement moins exalté, presque la douche froide :

— Euh… je n’en sais rien, je l’espère… du moins, un peu…

Mon toutou manque sérieusement de confiance en lui, mais je peux comprendre sa position, surtout après ce qu’il a pu me confier de ces précédents rendez-vous. Me penchant un peu vers lui, ce qui lui offre une belle vue dans mon décolleté, j’explique alors la suite que je compte donner :

— Quand je vais dans un magasin de vêtements ou de chaussures, s’il y a quelque chose me plaît, je l’essaye avant d’acheter.

Malgré le fait qu’il zieute allégrement dans l’échancrure de ma robe bleue, je vois bien qu’il est un peu perplexe :

— Euh oui… ça me semble naturel…
— À moi aussi. Donc je compte vous essayer…

Là, je vois distinctement qu’il marque un temps d’arrêt, plutôt surpris :

— Euh… m’essayer ? Moi ?
— Oui, vous essayer, vous !
— Vous voulez dire que vous voulez bien de moi ?
— C’est ce que je viens de dire, Marcelin.

Un large sourire s’affiche sur son visage de toutou heureux, et ça l’embellit, c’est incontestable. Je continue sur ma lancée :

— Et cet essai, ce sera pour tout de suite.
— Tout de suite ? Là, maintenant ?
— Oui, là, maintenant, tout de suite et chez vous.
— Chez moi ? Mais…

Devant son air étonné, je balance une petite perfidie :

— Dois-je comprendre que votre appartement est mal rangé ?
— Non, pas du tout, mais… mais je suis surpris !
— Pourquoi donc ?
— ...

... Je suis surpris qu’une femme aussi belle que vous veuille bien d’un type comme moi…
— Ah bon ?
— Et je suis encore plus surpris que vous vouliez… euh… m’essayer tout de suite…
— Et pourquoi pas. Au moins, nous serons fixés.
— C’est une façon de voir les choses.

Quelques minutes plus tard, je fais la bise à mon mari. Celui-ci me demande en catimini :

— Tu es sûre de ton coup,meine Liebling ?
— Hmmm, je me fie à mon intuition…
— Comme avec ton Lord anglais ?

À cette évocation, je deviens songeuse…

— Oui, on peut le dire ainsi. Mais… comment dire… autrement…
— Je peux éventuellement vous suivre à distance et intervenir en cas de problème.
— Je ne pense pas qu’il y aura un souci. Tu peux rentrer tranquillement à la maison. Marcelin me reconduira.

J’embrasse à nouveau mon mari, puis j’embarque dans la voiture de Marcelin. Celui-ci est fébrile, j’espère que nous n’aurons pas d’accident pour arriver chez lui ! Peu après, nous arrivons dans le parking privé et souterrain d’une petite résidence assez cossue. Tandis que nous sortons de la voiture, Marcelin me demande :

— Vous n’avez pas peur ? Vous ne me connaissez pas, enfin… si peu…
— Non, je n’ai pas peur, pourquoi ? Je sens que je peux avoir confiance en vous.
— Je vous remercie de votre confiance, Sandra. Euh… sans… sans indiscrétion, il vous arrive souvent de vous décider ainsi ? Si vite ?
— Pour être franche, rarement… Vous êtes le deuxième depuis que nous avons recommencé, il y a maintenant plus de ...