Formateur est un beau métier – Géraldine - Histoires de Sexe

Formateur est un beau métier – Géraldine

... ignore…
— Belle réponse… Remarquez, vous évitez l’usure du quotidien…
— Vu comme ça, ce n’est pas faux…

Tout en jouant avec sa fourchette, elle soupire :

— Et puis, je n’ai plus l’âge pour ça…
— Comment ça, plus l’âge ? Vous et moi avons sensiblement le même âge.
— Ce n’est pas pareil pour les hommes…
— Pourquoi, il y a une date de péremption plus précoce chez les femmes ?

Ma stagiaire se met à rire doucement :

— Il faut le croire…
— Taratata ! Il n’est jamais trop tard pour ce genre de choses…
— Je n’ai plus vingt ans ni trente.
— Et alors, ça ne change rien. Mes compagnes ont toujours eu le même âge que moi, et même parfois, elles étaient un peu plus âgées.

À cette confidence, elle s’en étonne :

— Ah bon ? Vous ne courrez pas après les petites jeunettes de vingt ans ?
— Je pourrais, mais j’aurais l’air ridicule !
— Ça n’arrête pas la plupart des hommes, le démon de midi…
— Oui, c’est vrai, beaucoup d’hommes visent les jeunettes, comme vous dites. Mais qu’ai-je en commun avec une femme qui pourrait être ma fille ? Pas les mêmes repères, pas le même vécu, pas la même culture, pas grand-chose.

Géraldine objecte :

— L’intérêt réside dans le changement, non ?
— Les gros changements, c’est bien pour les amis, mais pas forcément pour les amants. Et les amantes, bien sûr. Il faut de la diversité, c’est vrai, mais si on veut rester en bons termes sur la durée avec quelqu’un, il vaut mieux avoir beaucoup de points communs. C’est ce que je pense. ...

... Mais je peux me tromper.

Posant son plat, ma stagiaire me demande :

— Vous n’avez jamais eu de petite amie très différente, sachant que c’était juste pour… euh… batifoler ?
— Si, par deux fois. Mais on ne peut pas dire que ce fut très concluant. Les inconvénients restaient supérieurs aux avantages.

Elle s’amuse en me lançant :

— Jamais deux sans trois…
— Oui, qui sait… Vous vous proposez pour être la troisième ?

Un peu désarçonnée, elle répond :

— Moi ?
— Oui, vous, Géraldine ! Quoique… je pense que nous avons plus de points communs que de divergences.
— Oui… je pense aussi…

Elle devient songeuse quelques secondes, puis murmure :

— Mais bon, qui pourrait s’intéresser à moi ?

Je sens que j’ai une carte à jouer :

— Détrompez-vous, Géraldine. Vous êtes très désirable…
— Moi ! ? À mon âge ?
— Vous faites une fixation sur votre âge…
— C’est quand même une réalité !

Je me penche un peu vers elle :

— Je maintiens que vous êtes très désirable, malgré votre âge canonique !
— C’est ça, Viannet, moquez-vous de moi !
— Je peux vous le prouver… Comme je peux vous prouver que, non seulement, vous êtes très désirable, mais que vous êtes toujours dans la course, et pas rouillée du tout !

Ouvrant de grands yeux, elle s’étonne :

— Comment ça, me le prouver ?
— Vous semblez croire que la date est passée et que l’extinction des feux est passée par là.
— Ce n’est pas ce que je crois, mais c’est la réalité…
— Idem pour l’extinction de feux ?
— ...