1. Un truc qui cloche (2)


    Datte: 01/08/2022, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Yojik, Source: Xstory

    ... étonnante aussi. Ça doit être pour ça que je crève la dalle en permanence. D’ailleurs mon ventre crie famine et je me rends compte qu’il est déjà 12h30. J’appréhende de faire les courses, je me dis alors :
    
    — Fonce. Baisse la tête. Ne parle qu’à des mecs et passe à la caisse automatique.
    
    Je me fixe à ce programme et ça marche pas mal. En dix minutes mes courses sont faites. J’ai pris uniquement des trucs déjà prêts. Pas de pesée, pas de découpe. Je passe à la caisse et évite le regard de l’employée qui est là pour aider les clients. Je paye et retourne à ma voiture. Je redémarre et file à toute vitesse. Arrivé chez moi je me pose quelques instants avant de préparer et d’engloutir un repas pour deux. Après ça je tourne comme un lion en cage. Il faut que je me défoule. Et si j’allais faire des longueurs à la piscine ? Non, des femmes en maillot de bain et moi aussi, c’est trop risqué. Ça va inévitablement se finir à faire des saloperies dans une cabine. Même si ça serait carrément excitant, le danger d’être surpris...
    
    Bref, c’est une mauvaise idée. Alors quoi ? Courir dans un parc pas trop loin ? Risqué aussi. Il y a pas mal de monde par là. Des joggeuses en legging moulant mais aussi quelques mères de familles au look sage et charmant. C’est clair qu’aujourd’hui, si je mets les pieds là-bas, je vais finir à culbuter l’une d’entre elles dans un bosquet ou qu’elle me ramène chez elle... Je sais ! Une sortie VTT. Par ce temps frais, je devrais croiser peu de monde dans ...
    ... le coin auquel je pense. Déjà qu’en temps normal en empruntant mes chemins de prédilections, c’est calme. Et puis c’est vendredi pas le week-end encore donc pas de sportif du dimanche ou de famille.
    
    Je me prépare rapidement et descend à ma cave pour prendre mon engin. Je le remonte et le fourre dans mon coffre. Avec mon cycliste qui me moule le paquet si je croise une nana quelconque je vais me retrouver à la culbuter sur le capot de la bagnole. C’est un fantasme stupide et je me mets à piquer un fou rire. Allez, j’ai eu trois aventures peu ordinaires mais c’est tout. Et encore, prises individuellement ça n’a rien de spécial. La seule particularité est que tout est arrivé en une matinée. Sur ces réflexions j’arrive au bois où je compte rouler. Sur le parking je vois quelques voitures. La plupart a un porte vélo sur l’attelage donc des vététistes comme moi. J’enfourche mon vélo et je file à travers bois. Pas de promeneurs, pas de flâneurs, quelques vététistes hommes. Parfait.
    
    Je suis arrivé assez loin et j’ai grimpé une belle petite côte sans m’arrêter. Je suis content, d’habitude je flanche aux trois-quarts. Je fais une pause, bois et mange quelque chose. Et puis deux vtts arrivent par le même chemin que je viens d’emprunter. Ils ont un bon rythme mais la montée a l’air de les surprendre. Je les entends souffler fortement. Ils grimpent maintenant à petite vitesse.
    
    — Allez ! Lâchez pas ! Vous y êtes presque !
    
    J’entends un "Was ?" me répondre. Tiens des Allemands. Je ...
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