Talents cachés - Histoires de Sexe

Talents cachés

... chantilly-champagne.

Ce n’était qu’une mise en bouche, après une douche, toujours humide, nous avons remis le couvert pour un autre festin.

Quand Laure nous quitte toute contente, elle dit :

— Je pourrais me vanter d’avoir débouché une nana avec les dents. Qui va me croire ?
— Moi, dis-je.

Cinq heures du mat, debout.

Fébrile, oui, la douceur de Diane me calme. Vivement l’action. Je suis les consignes. Je me prépare la chatte et le cul, un coup de rasoir où il faut. Diane vérifie de la langue :

— Impec. Reste à poil, tu vas y être toute la journée, dit-elle en enfilant un shorty.

Heureusement qu’il y a la cheminée, je ne voudrais pas être en chair de poule pour les photos.

À sept heures, elles arrivent.

Hypoline, la patronne avec sa valise de bijoux. Nina la maquilleuse de chatte avec celle de maquillage. Georges « la » photographe qui installe son matériel. Georges en costume élimé, semble plus il qu’elle. Androgyne ?

Nina en me poudrant le nez :

— T’as une tête à avoir baisé toute la nuit.

Comment que ça se voit ?

Georges m’ausculte de près, de loin :

— La nana… même pas besoin de la photoshoper !

Elle/il devine ma perplexité :

— Tu connais George Sand ?

Je lui souris que j’ai compris sa réponse indirecte.

Quand Nina me met la perruque, je m’aime trop. D’une tête de sportive, je suis la femme faite femme. Je fais tout un tas de simagrées devant la psyché.

Des poses, des moues, elles me regardent dans un silence ...

... religieux. Je suis l’ingénue puis avec un magazine en guise d’éventail, la dame des boulevards, assise sur un bras de fauteuil me voilà en putain de salon.

— P’tain, la pouffe ! Refais ! crie Georges en saisissant son appareil.

J’obéis.… Clic clac…

— Continue. T’es toute seule, tu t’amuses devant le miroir. Caresse-toi en ingénue, le pubis, les seins…

L’appareil s’emballe. Et desclics, et desclacs…

— Parfait !, dit Georges. Ça te fera un book. Au boulot !

La vraie séance démarre. Six heures à se changer sans cesse, des différentes parures, des plugs à gogo, des harnais à ajuster, la fragile dentelle à préserver.

La faim de midi s’estompe, mais à 14 h, mon estomac crie famine d’une sacrée force qui alerte Hypoline qui en sourit :

— Diane, prépare le repas pour dans dix minutes. Caro, passe le boa sur ton harnais, laisse deviner un sein, décalé sur tes cuisses… Voilà.

Les fins poils du boa me chatouillent, trop super ! Je m’étire sur un bras du canapé en frissonnant, un soudain orgasme m’envahit, je le laisse déferler sous le boa, je jouis tout simplement devant lesclics clacs de Georges.

Diane, Hypoline, Nina sont pétrifiées silencieuses. Nina claque dans ses mains :

— Caro chérie, reviens parmi nous ! On peut dire que tu nous donnes chaud !
— J’ai faim !

Nous faisons honneur au repas dans la bonne humeur.

Nina me conseille de toujours et encore m’hydrater la peau. Georges m’invite dans quinze jours à visionner les photos.

— Puis-je venir ...