Talents cachés - Histoires de Sexe

Talents cachés

... s’assoit à côté de moi, me prenant une main. Un silence avec en fond sonore la radio, nous nous mettons à l’unisson.

— Ma chérie, souvent la fille fait ce que sa mère aurait voulu faire. Je suis très fière de ce que tu fais. Je vois autre chose que le sexe quand tu évolues. De gamine, tu deviens jeune femme de caractère.
— Merci, M’man. C’est La Linéa que tu vois évoluer.
— C’est qui derrière elle ? ma fille chérie. Ton père a enfin assimilé définitivement que tu es femme. La femme que tu es devenue restera toujours sa fifille chérie dans son cœur.

L’émotion me serre la gorge, je serre la main de maman en réponse.

— Tu fais tes photos quand ? Tu me montreras…
— Fin août. Viens avec moi au visionnage.
— Pas de souci. Au fait, tu déménages quand, ta chambre d’étudiant ?
— Y faut une camionnette.
— Arrange-toi avec ton père.

Elle se lève, à la porte, elle se retourne :

— J’adore Albano, mon futur gendre. Vous étiez mignon en ombre chinoise.

Elle s’en va toute contente d’elle. Je pique un fard de chez fard en solitaire !

Avant le dîner, Pa me tend le contrat :

— Tu peux signer, c’est correct et conforme. Pour la camionnette, demain soir ?
— Vendu lulu. Merci Pa.

Le jeudi, je remplis ma voiture de mes petites affaires. Je lave, nettoie pour rendre propre. Le soir, Pa embarque le mobilier. Je n’ai plus qu’à rendre les clés. Ma vie d’étudiante sans souci vient de s’envoler. Qui serais-je à l’automne, une obscure commerciale proposant de la poudre de ...

... perlimpinpin ou des trucs capables de tout faire ? Ou… que mijote Max, mon patron ?

Ce week-end de mi-août a été bien fréquenté, un peu comme un au revoir pour certain en fin de vacances. Ils viennent se mélanger pour un souvenir sympa de vacances. Serais-je sensible à la nostalgie ambiante ? On m’embrasse les fesses en disant « À l’année prochaine » en sachant que c’est faux. Je crois que je vais faire l’objet de nombreuses discussions dans des bureaux lointains. J’imagine les « T’aurais vu la nana ». Je balaie d’autres commentaires moins poétiques.

Edwige a couru vers son Luc, Dieu sait où… Non, pas amoureuse, mon œil !

Alban me rejoignant, mon patron lui a offert le séjour à l’hôtel en remerciement de sa prestation. Il en a presque regretté de ne pas être le chippendale de service. Je lui dis qu’il ne perdra pas au change. Je rends le contrat de travail à Diane qui m’a confirmé la séance photo l’autre semaine chez elle. Le dimanche soir, je lui dis :

— Tu veux goûter à Alban, je saurais qu’il est en de bonnes mains.
— J’espère que je n’ai pas perdu la main avec les garçons. Caro, j’ai un petit boudoir au-dessus de ma boutique, tu nous y rejoindras.
— Je me ferai oublier, dit Alban.
— Surtout pas ! rit-elle.

Je les retrouve à philosopher à poil, sur le sexe, l’amour, la jalousie, la haine. Nue, je me glisse entre eux. Diane me demande mon avis sur la jalousie :

— C’est idiot, ce truc. Tu t’enfermes dans la possession de l’autre en résumant la fidélité, ...