Monsieur, Marianne et moi (1)
Datte: 26/07/2022,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... prunelles croisent les miennes. Deux féminines qui entraînent un soupir. Soulagement que la soirée n’aie pas posé plus de problèmes. Les autres sont chargées de je ne sais qu’elle imagination au vu de mes formes qui sortent de la pièce. Ma chambre est une ile, une escale ou je peux faire une approche plus personnelle de ce que je ressens. Maman est sous l’emprise de ce type. S’il m’a fait une très mauvaise impression lors de notre première rencontre, celle de ce soir n’a pas apporté d’amélioration notoire.
Le verbe facile, la langue bien pendue, la repartie claire et rapide, un type dont il faut assurément se méfier. Comment ma mère a-t-elle pu se laisser embobiner par un individu de cet acabit ? Je ne sais pas, n’ai aucune explication plausible. Mais il sait charmer son entourage, et je crois que seuls, tous les deux... j’aurais eu du mal à m’en dépêtrer. Alors elle si solitaire depuis si longtemps... Au salon, le son de la télévision a légèrement été modifié et me parvient en sourdine soit, mais un peu plus fort qu’à ma sortie de la pièce.
S’embrassent-ils ? À moins que les choses soient plus avancées que je ne l’imagine ? Je suis sur mon lit et pour ne plus y songer, ou ne pas savoir, je colle sur mes oreilles le casque de mon ordinateur portable. « La robe et l’échelle », une belle chanson vient bercer mon oubli. J’écoute la moitié de l’album de Cabrel. Mais pourquoi l’idée qu’ils fassent l’amour m’est-elle insupportable ? Pas avec ce mec, pas avec ce type qui lui ...
... fait faire des choses, qui lui donne des ordres. Alors les pieds nus, je sors de ma chambre après avoir éteint toutes les lumières.
Je reste quelques instants dans le corridor, à épier tous les sons de la nuit qui m’entoure. La chambre de maman est fermée. Une minuscule lueur filtre du salon. En longeant le mur, avec cette boule au ventre due à la peur d’être découverte en tarin de venir guetter, je fais les quelques enjambées qui me rapprochent de ce lieu où j’imagine tant de choses. La porte que je n’avais pas totalement fermée lors de mon départ est dans le même état. Maman a la tête sur les genoux de ce Bertrand.
Elle est nue, entièrement et il lui caresse les seins. Je suis gagnée par une émotion sans borne. Les gestes ont l’air doux, affectueux. Et comme elle a les jambes allongées à la place que j’occupais précédemment, je vois son sexe largement ouvert. Plus aucun poil pour masquer son minou qui me fait face. Je suis suffisamment éloignée pour rester invisible dans la pénombre de la salle à manger. Le spectacle est ahurissant. Ce gars qui caresse la poitrine de maman avec une lenteur qui me crispe les nerfs, c’est... une scène érotique absurde.
Je m’en veux d’être là à mes épier comme une voyeuse. La main est descendue sur le ventre presque plat de cette femme qui ferme les paupières. Je me pince les lèvres. L’envie qu’elle ressent, je la perçois aussi avec une intensité hors du commun. Puis je devine cet index qui écarte deux ailes brillantes d’un papillon ...