Monsieur, Marianne et moi (1)
Datte: 26/07/2022,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
Lorsque j’ai rencontré Bertrand, c’était quelques jours avant mon vingt-quatrième anniversaire. Je me souviens de l’incroyable aversion que j’avais éprouvée à ce moment-là. Mes cours étaient tout juste finis en juin et j’étais tout naturellement rentrée chez maman. Depuis l’âge de quatre ans, je vivais seule avec cette mère qui s’était séparée de mon père sans que j’en connaisse bien les raisons. Ce dont je me souvenais de mon père ? Seulement des scènes incessantes, des soirées où les cris dans la maison me terrorisaient.
Ensuite l’école primaire, puis les classes secondaires et pour finir des études supérieures. Il me restait une année encore avant de passer ce diplôme tant convoité. Je rentrais chaque fin de semaine chez nous et mes uniques distractions se passaient dans ma chambre. Mes bouquins me tenaient compagnie et je n’en demandais pas plus à la vie. De temps en temps un samedi après-midi nous courrions les boutiques ma mère et moi, mais je n’aimais pas la foule.
Donc, la première fois où j’ai vu cet homme venir à la maison, c’était un vendredi soir. En fait je n’aurais pas dû rentrer ce soir-là, mais les cours avaient été annulés suite à un prof malade et comme une de mes amies rentrait avec ses parents en voiture, j’avais profité de l’occasion. Et j’avais senti maman relativement nerveuse de me voir arriver sans crier gare dans la cuisine. Elle n’avait fait aucune allusion et j’avais mis sur le compte de la fatigue son étonnement de me voir plus tôt que ...
... prévu.
Alors, quand une heure plus tard, un type s’était présenté à l’entrée, Marianne, oui ! C’est le prénom de maman avait eu une étrange lueur dans les yeux. Elle s’était précipitée pour ouvrir et il était là ! Une gueule d’ange, dents de loup découvertes par un sourire plutôt bizarre de me trouver là. Alors maman avait fait les présentations.
— Aline, je te présente Bertrand, un ami. Bertrand, ma fille Aline !
— Enchanté de te connaître alors Aline. Ta mère me parle si souvent de toi.
Je n’avais pas aimé ce grand mec musclé, la peau dorée comme un « petit lu » qui avait une drôle de manière de me regarder. Ses yeux bruns semblaient me déshabiller et me mettaient mal à l’aise d’emblée. Mais je concevais parfaitement que maman puisse avoir une vie intime en dehors de moi. Là n’était pas le problème. De plus il avait passé une partie de la soirée près de nous, enfin moi plus dans ma chambre qu’auprès d’eux.
Et chaque fois que je revenais pour une seconde ou deux vers l’endroit où ils se tenaient, je trouvais que ma mère avait un air étrange. Elle se redressait dès que les quinquets du gaillard se posaient sur elle. Sa façon aussi de se tenir assise avait un petit je ne sais quoi de pas naturel, ou de pas normal. Le buste raide, les jambes en permanence légèrement écartées l’une de l’autre, jamais je n’avais trouvé maman dans de telles postures. Mais bon, je pensais qu’elle se trouvait peut-être gênée de ne pas m’avoir parlé de ce type.
Lorsque Bertrand quitta la ...