Dix onze douze - Histoires de Sexe

Dix onze douze

... ça donne quoi ?

Semi-énigmatique, Massimo répond :

— Vous verrez ça au lever du rideau…
— Ah bon ? Pourquoi ?
— Parce que ça fait partie du plan, et ça commence tout de suite. Mesdames, suivez-moi, s’il vous plaît.

Assez intriguées, les femmes, encadrées par Massimo et Abdel, refluent vers une loge. Durant ce temps, Thierry entraîne les hommes vers un couloir assez sombre qui débouche dans la salle. C’est là que nous découvrons que nous ne sommes pas les seuls éventuels spectateurs. Thierry explique :

— Autant avoir un peu de public pour ces dames en plus de vous, leurs maris, n’est-ce pas ?
— Pas faux…
— Très bien. Installez-vous confortablement… si possible au milieu dans l’axe de la scène. Le rideau rouge va se lever dans quelques minutes. Vos femmes se préparent.

Un mari, le grand chauve, rigole :

— Dans quelques minutes, alors qu’elles se préparent ? Vous êtes optimiste, Thierry ! Dites une bonne heure !
— On verra, on verra…

Les hommes discutent. Moi, j’écoute. Les minutes passent, je n’en fais pas le compte. Soudain, une musique s’élève, d’abord en sourdine, puis monte en puissance, les regards se tournent vers la scène toujours fermée par le lourd rideau rouge.

— Aaah, les voilà !

Le rideau vient de s’ouvrir. Alignées en fond de scène, toutes les femmes portent un loup sur le visage, mais je reconnais sans problème toutes les protagonistes. Lola avec sa chevelure de feu ne passe pas inaperçue, et Angèle dégage quelque chose de très… ...

... euh… disons, suintant le sexe et la débauche !

En tout cas, l’apparition des femmes soulève un fort enthousiasme de la part des spectateurs. Thierry monte sur scène, afin de jouer les « Monsieur Loyal ». À son annonce, une à une, chaque femme s’offre en spectacle durant environ deux minutes, en venant se présenter face au public. Aucune femme n’ouvre la bouche, et chacune agit de façon très variable en fonction de sa personnalité, quand elle est en avant-plan.

Durant ce temps, Massimo mitraille tout ce petit monde. En revanche, pas de trace d’Abdel, mais je pense qu’il ne chôme pas, ce n’est pas son genre. Peut-être est-il quelque part dans la salle en train de filmer cette magnifique séance. Durant ce temps, il y a de l’animation dans la salle :

— Ah j’ai bien fait de venir, c’est nettement mieux qu’à la télé !
— La petite brune en bleu, j’en ferais bien mon affaire ! Miam-miam !
— Six femmes, on a le choix ! C’est génial !

Imaginez une salle de théâtre dont les spectateurs n’ont rien à envier du loup de Tex Avery, vous aurez une bonne idée de l’ambiance, avec six pin-up sur scène en train de parader en rotation, avec à nouveau deux minutes de mise en avant. Parfois, elles sont à deux sur le devant de la scène. Certaines restent soft, mais aguichantes, d’autres restent classes (comme Lola), d’autres y vont de bon cœur (comme Angèle). Chacune a ses fervents admirateurs, de quoi monter un petit fan-club…

— Waah la blonde, ça c’est de la femme !
— Purée, la ...