Live and let die (2)
Datte: 17/07/2022,
Catégories:
Transexuels
Auteur: Mlle_Helened, Source: Xstory
... qu’à acheter une bonne valise.
— Excellente idée. Bon à demain. Ma voiture arrive.
— Je vous raccompagne. Ne serait-ce que pour descendre votre valise.
— Merci Anna, Franck.
Franck retrouva son bureau et sa chef le lendemain. Ils firent un rapide débriefing avant qu’Elizabeth fasse un compte rendu plus détaillé à son chef et au PDG. Mais elle ne fit aucune allusion au travestissement forcé de la veille.
— Croisons les doigts pour que ça aille jusqu’au bout, dit François de Montendre, le PDG.
— Ils avaient l’air très motivés pour continuer, dit Elizabeth. Mais les financiers pourraient tout remettre en cause.
— Ça, c’est mon job, dit François. Et ton assistant, ça s’est bien passé ?
— Oui très bien, à un détail près, dit Elizabeth.
— Allons bon !
Elizabeth raconta la transformation de Franck en Anna.
— Et ça ne va pas nous nuire ? s’inquiéta le chef d’Elizabeth.
— Pas forcément, si on joue la carte de l’intégration des minorités. On peut passer pour une banque ouverte au monde et en phase avec la société. Et puis, ça restera juste un one shot. On n’est pas obligé de demander à Franck d’aller jusqu’au bout d’une transition. Hier, ça n’a gêné personne dans la réunion.
— Vu ce qu’on sait de nos interlocuteurs, c’est compréhensible. Bon, bon. Je vous laisse gérer cette affaire.
— Ça s’est bien passé ? demanda Franck au retour d’Elizabeth.
— Oui très bien, répondit-elle, comprenant très bien son angoisse. Le PDG sait pour Anna et me ...
... laisse carte blanche.
— C’est-à-dire ? s’inquiéta Franck.
— On verra le moment venu. Assez discuté, au boulot.
La semaine se termina sur le rythme habituel. La suivante commença de la même façon. La routine reprit ses aises même si les dossiers traités étaient différents les uns des autres. C’est qu’aimait Franck. Tout comme Elizabeth, il suivait de près celui de la BCI. Les financiers faisaient leur job et tentaient de réduire les coûts de rachat sans pour autant aller trop loin et faire capoter l’affaire. Cela prit presque deux mois et le rachat fut enfin entériné. Il ne restait plus qu’à finaliser les aspects juridiques.
— Franck, on va devoir repartir à Barcelone pour finaliser les contrats. On a prévu deux jours de travail.
— Oui, très bien. Pas de souci. J’ai une vraie valise maintenant.
— Excellente nouvelle. Par contre, moi, j’en ai une plus mauvaise. A la BCI, ils ne connaissent pas Franck Feràn.
Franck blêmit, comprenant ce que cela impliquait.
— Voilà, tu as tout compris. Mais cette fois, on ne va pas improviser.
— J’ai le droit de refuser ?
— Oui, tu peux. Mais dans ce cas, c’est direction RH.
— Vous plaisantez, dit Franck, un sourire crispé sur ses lèvres.
— Non, répliqua Elizabeth sur un ton sans appel. Ecoute, la dernière fois, ça s’est bien passé et on avait fait avec les moyens du bord. Cette fois, on va te préparer plus sérieusement. Et si ça peut finir de te convaincre, dis-toi que tu ne fais pas tous ces efforts pour rien et ...