Sapho voyage en solitaire
Datte: 14/07/2022,
Catégories:
romantisme,
BDSM / Fétichisme
ff,
fbi,
fsoumise,
fdomine,
Voyeur / Exhib / Nudisme
intermast,
Oral
Lesbienne
Auteur: Xuodid, Source: Revebebe
... pointer sous le tissu léger du bustier. J’enlève le cardigan mohair comme si j’avais chaud, par provocation, pour qu’elle se rende compte de mon état. Mais elle n’y prête pas attention ou feint d’ignorer.
Le vin aidant, elle rit d’un rien. À un moment, elle pose sa tête sur mon épaule. Je l’attrape par le menton, prête à l’embrasser. Elle me saisit une main, la serre très fort, dépose une bise sur ma joue, se redresse, serre encore plus fort ma main et la lâche soudain pour resservir un verre. Je crois l’entendre murmurer « je t’aime », mais elle engage habilement la conversation sur mon mec, sur Jérôme.
Elle veut savoir depuis quand je le connais, comment il est, comment il se comporte, notre complicité, nos projets, ma vie avant lui, nos éventuelles infidélités… Je ne lui cache rien ni de notre amour sincère ni de mon habituelle fidélité. Je la questionne à mon tour, elle m’avoue finalement, comme je le supposais, être lesbienne et combien cela perturbe sa vie. Maintenant elle se dit abstinente sexuelle. Une manière de me signifier de rester à ma place en fait.
Elle a désormais un sourire triste en me regardant, comme pour s’excuser du désordre émotionnel où elle m’a menée par son attitude du début. Mon cœur se serre à son écoute, je retiens mes larmes de justesses et, pour reprendre une contenance, lance de la musique avec un album de Blick Bassy et je nous sers un verre à liqueur de limoncello pour nous décontracter un peu plus dans des vapeurs d’alcool ...
... sucré.
Il se fait tard. Pour ne pas enliser la situation, je lui montre sa chambre à l’étage sans y entrer moi-même espérant encore qu’elle m’y invite à soulager son âme et la mienne, mais doucement, elle referme la porte et je redescends. Je laisse la porte de ma chambre entrouverte, au cas où le désir de me rejoindre lui viendrait. J’en serais avertie par le craquement du plancher et de l’escalier. Il me reste à espérer, mais les minutes, les quarts d’heure puis les heures défilent sans que rien ne bouge. Elle ne descendra pas. Il est trois heures du matin. Les larmes me viennent. Je m’en veux, je lui en veux. Je sanglote en silence et finis par m’endormir au petit matin.
Je me réveille en sursaut. J’entends du bruit dans la maison. Il fait déjà grand jour. Claire prépare ses affaires. Je ne l’ai pas entendue descendre. Son vélo est prêt. Elle est en tenue cycliste. Elle est de dos. Je lui dis :
— Tu ne vas pas partir comme ça, sans même prendre, un petit déjeuner, un café.
Elle se retourne, la mine défaite, les yeux rougis de celle qui n’a pas dormi.
— Il vaut mieux que j’y aille, tu sais.
Elle enfourche le vélo et déjà, elle disparaît au bout du chemin.
Je reste un moment, espérant bêtement qu’elle me revienne. Je ne connais que son prénom et n’ai aucune de ses coordonnées. Je rentre tristement et monte à sa chambre. Le lit est fait, impeccable. Sur la commode, elle a plié soigneusement le pull angora. Je le serre contre moi, le respire à la recherche de son ...