Sapho voyage en solitaire
Datte: 14/07/2022,
Catégories:
romantisme,
BDSM / Fétichisme
ff,
fbi,
fsoumise,
fdomine,
Voyeur / Exhib / Nudisme
intermast,
Oral
Lesbienne
Auteur: Xuodid, Source: Revebebe
Fin de semaine. Aujourd’hui, les orages se succèdent. Après des semaines de canicule, la terre, dure comme du béton, se noie sous le déluge. Je rentre du boulot vers mon village isolé en Aveyron. Les essuie-glaces en grande vitesse ont du mal à évacuer la pluie du pare-brise du Kangoo. Le tonnerre gronde. Je suis presque arrivée. Sous le précaire abribus de la commune, un cyclotouriste s’abrite tant bien que mal des bourrasques. Je sursaute à un puissant éclair avec le tonnerre quasiment immédiat, assourdissant, ce n’est pas tombé loin. Sans trop réfléchir, je freine et fais marche arrière.
Je baisse ma vitre à hauteur du cycliste :
— Suivez-moi, j’habite à 200 m !
Il me suit, zigzaguant sous les rafales. Son poncho se soulève. Il le cramponne d’une main. Les bourrasques le malmènent comme un plaisancier à la voile, égaré dans la tempête en mer d’Iroise. Je me gare à l’abri sous le hangar du corps de ferme que nous retapons, bientôt rejointe par mon naufragé détrempé. Je ne vaux guère mieux, le temps de rejoindre la voiture à Villefranche, ma fine robe d’été s’est toute trempée. Gênée, je m’aperçois qu’elle me colle à la peau comme pour un concours de Miss tee-shirt mouillé.
Le cycliste appuie son vélo chargé de sacoches aux deux roues contre un mur et retire son poncho/grand-voile. Je me rends compte alors que c’est une jeune femme, mince, les muscles nerveux d’une sportive d’endurance moulée dans sa tenue cycliste dégoulinante. Elle a les cheveux courts, ...
... bruns. Dans mon état, je me sens plus à l’aise que si c’était un homme. À voir… je croise son regard qui me trouble d’emblée d’une façon que je ne m’explique d’abord pas. Ses yeux m’ont rapidement estimé de haut en bas comme ne peuvent s’en empêcher les garçons. De ses beaux yeux, non, pardon, de son beau regard. Un regard perçant, intense de celles qui ne se laissent pas monter sur les pieds, incandescent, décidé, mais avec une pointe de timidité, il me semble. Sans être d’une grande beauté, elle a du charme, beaucoup de charme. Un côté androgyne qui lui donne une ambiguïté séduisante. Il se met à grêler. Nous regardons les billes blanches rebondir sur le chemin. Il était temps d’arriver !
Elle se tourne vers moi :
— Merci de me proposer de m’abriter ici.
Je dois avoir l’air complètement stupide face à elle dans mon attitude aussi statique que détrempée. Un nouveau coup de tonnerre tout proche me remet l’esprit en route. Maladroitement, je tire sur ma robe. J’ai peur qu’elle se soit coincée entre mes fesses. J’ouvre le cellier et balbutie :
— Attendez-moi, je reviens de suite !
Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Pourquoi suis-je si troublée face à elle ? Je me ressaisis. La grêle cesse son tapage sur les toits. J’attrape mon peignoir dans la salle de bain. Je retourne près d’elle et le lui tends :
— Tenez, changez-vous et mettez vos affaires ici dans la machine à laver, ainsi que ce que vous voudrez laver. La pluie ne va pas cesser avant un moment. Je vous héberge ce ...