L'éveil d'Aurore - Histoires de Sexe

L'éveil d'Aurore

... et Louis. Elle observa avec intérêt cette scène en réfléchissant à la manière de l’utiliser pour nuire à la jeune Aurore. Cette vieille sorcière était jalouse de la jeunesse et de la beauté de la reine. Le bonheur des autres la dégoûtait. Il fallait, pour son plaisir, qu’elle détruisît toute félicité en un malheur sans fin. Elle avait conçu un plan qui allait lui permettre de détruire à jamais le bonheur du jeune couple. Elle allait remplir leur âme de chagrin et de désespoir ! Elle souhaitait qu’ils souffrent. Le prince Philippe, respectant la coutume du château, la reçut en audience :

— Bonne grand-mère, on me dit que tu demandes audience. Que puis-je faire pour toi ?
— Je ne suis pas venue, Monseigneur, pour vous demander un service, mais pour vous en rendre un. Si vous étiez un prince digne de ce nom, l’homme fort que l’on dit, vous porteriez couronne et on vous nommerait roi ! Mais vous n’êtes rien de tout cela et vous vous comportez comme un sot !
— Madame, je suis prince consort, époux de la reine Aurore, et je ne vous permets pas d’user d’un tel langage. Soyez sûre que votre âge vous protège de payer cher cet outrage ! Mais puisque vous dites vouloir m’aider, je vous écoute. Je ne suis point si sot !
— Monseigneur, comment qualifier un mari qui laisse partir sa jeune épouse seule en compagnie de deux hommes forts et vigoureux ?
— Si c’est de la reine et de son équipage dont vous souhaitez me parler, sachez que j’ai pleine confiance en ces hommes. Ils sont ...

... dévoués à la reine comme à moi-même, et je ne vois pas quel mal il pourrait y avoir à ce qu’ils l’escortent !
— Eh bien, Majesté, sachez que leur dévouement à l’égard de la reine n’a pas de limites et égale assurément le vôtre. Si vous n’y prenez garde, vous porterez bientôt une ramure digne d’un cerf. Voyez-vous, j’ai des oreilles pour entendre et des yeux pour voir ! Et j’ai clairement vu hier, aussi bien que je vous vois, Sa Majesté la reine dans la tenue des catins en train de satisfaire, ensemble, ces deux chevaliers. J’y ai songé longtemps et longuement hésité, par égard pour Sa Majesté, mais j’ai finalement décidé de vous en informer.
— Vous rendez-vous compte, grand-mère, de ce que vous me dites ? L’accusation est grave et mérite sanction !
— Je m’attendais, Seigneur, à ce que vous ne me croyiez pas. Aussi vous ai-je préparé un présent digne de vous.

Elle sortit de son sac un paquet qu’elle tendit au prince. Philippe l’ouvrit et découvrit, émerveillé, une jolie carafe et une coupe assortie en cristal ciselé. Ces objets étaient d’une grande beauté et Philippe n’avait encore jamais rien vu de semblable.

— Grâce à cette carafe et à cette coupe, vous pourrez savoir, avec précision, ce que votre épouse si chaste fait avec ses compagnons. Pour cela, il vous suffit de frapper trois fois dans vos mains en répétant à voix haute « Carafe, jolie carafe, remplis-moi de ton eau et révèle-moi tout ce que tu sais de ses amours secrètes. ».
— La carafe va-t-elle me parler ?
— ...