1. L'amant


    Datte: 03/07/2022, Catégories: ff, fplusag, cocus, nympho, dispute, Oral policier, Auteur: Laetitia, Source: Revebebe

    ... aussi en mettre plein la vue, d’un simple mouvement de hanche ou d’épaule. Angélique lui donnait quarante ans, peut être quarante-cinq.
    
    Lorsqu’elle s’est levée pour tendre la main vers elle, Angélique a bien cru qu’elle allait défaillir. Le sourire qui a illuminé le visage de Karine Jehanno à cet instant l’a fait passer de « belle femme » à « beauté fatale », aussi vite qu’elle était passée du statut de « femme quelconque » à celui de « belle femme », un instant avant. Elle ne se souvenait pas d’avoir déjà vu quelqu’un capable de jouer ainsi au caméléon.
    
    Elle était de taille moyenne, bien proportionnée, avec une poitrine posée haut et une taille étroite. Elle gardait le dos droit, dans une attitude ferme. Elle avait de jolis mollets bien galbés, et sûrement de jolies cuisses également. C’est du moins ce que laissait supposer le peu que laissait voir la jupe d’un tailleur gris clair qui lui arrivait au-dessus du genou. L’élégance de ses jambes était encore accentuée par des escarpins à talons hauts. Manifestement, cette femme qui avait entamé sa s’entretenait. La sévérité du visage qu’elle montrait au premier abord, disparaissait bien vite, lorsqu’on passait du regard superficiel à l’observation attentive. L’assemblage de son visage frôlait la perfection. Un front large et des pommettes en avant et légèrement rebondies qui mettaient ses yeux couleur noisette en valeur. Des yeux perçants, déjà magnifiés par l’intensité de son regard quand elle fixait quelque chose. Et ...
    ... en l’occurrence le quelque chose, c’était Angélique. Un nez droit, mais peut-être un peu long, une bouche aux lèvres a priori fermes et bien ourlées. Un menton arrondi, avec une légère fossette, au-dessus d’un cou long et mince complétait le tout.
    
    Ce nez un peu trop long, finalement imparfait, était le détail ultime. C’est ce qui l’empêchait d’être une beauté froide et ce qui, en fait, la magnifiait encore plus. Elle passait de femme de magazine de mode à personne charmante. Au final, c’était la cerise sur le gâteau, ce qui la rendait désirable au lieu de la rendre inaccessible. Angélique était certaine que Karine Jehanno était consciente de l’effet et de ce décalage qu’elle provoquait dans l’esprit de ses interlocuteurs, et qu’elle en jouait.
    
    Je pense que cette femme est une grande manipulatrice, se dit-elle intérieurement.
    
    Si c’est le cas, Karine avait attend son objectif, Angélique était complètement désarçonnée :
    
    — Euh… Moi c’est… lieutenant Quercy… Angélique Quercy…, bafouille-t-elle en ayant l’impression de passer pour une idiote.
    
    La sonnerie de son portable la sauva au bon moment :
    
    — Excusez-moi, c’est mon enquêtrice qui est sur le terrain… Allo ? Oui… D’accord. Et ? Tu as récupéré la photo ? Bon, on va voir ça avec lui… Merci… À tout à l’heure !
    — Du nouveau, Quercy ? demande Blanchard, dès qu’Angélique eut raccroché.
    — Oui… Mais d’abord, je vous résume ce qu’on a, suite à notre visite sur les lieux du crime.
    
    Angélique fit un rapide résumé des ...
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