1. Julie


    Datte: 30/06/2022, Catégories: fh, hplusag, campagne, Collègues / Travail école, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, fsodo, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... vélin.
    
    Jérôme sourit un bref instant, secoue la tête et murmure :
    
    — C’est plus grave que je ne pensais… mais ça se soigne !
    
    Lui aussi laisse passer le temps avant de répondre. Il ne le fait que lors de la seconde semaine des vacances d’hiver, il était de permanence la première, depuis le bord de mer. Il fait une superbe photo d’un coucher de soleil sur le phare de Cordouan, depuis une fenêtre de l’étage, en fait un tirage 21x29,7 qu’il glisse dans une feuille A3 pliée en deux sur laquelle il écrit sa réponse.
    
    Il faut cette fois très peu de temps avant que Jérôme ne reçoive une réponse par SMS :
    
    Il répond donc dans la foulée :
    
    La route qui lui avait parue si longue lorsqu’il l’avait faite le matin même dans l’autre sens semble étonnamment courte à Jérôme. Ils parlent longuement de Pascal, auquel il avait attribué des encouragements après un redressement spectaculaire de ses notes. Il le pense sur la voie des félicitations pour le troisième trimestre et bien parti pour la première et l’épreuve de français du bac. Elle parle de sa chérophobie, disant qu’il avait mis le doigt sur ce dont elle souffrait, la peur de se faire mal encore une fois. Il parle de sa simplicité, ce qui l’avait toujours démarqué du reste de sa famille, dévorée par la folie des grandeurs. Bien sûr il en profite, ne serait-ce que par cette maison du bord de mer ou son compte bancaire. Il pourrait rouler en Porsche et aller skier à Courchevel, mais ça ne l’intéresse pas. Sa petite hybride, ...
    ... respectueuse de l’environnement, lui convient parfaitement et il passe son temps libre à bricoler et pêcher. Si ses parents n’étaient pas morts bêtement, ils couleraient vraisemblablement une retraite prétentieuse dans un somptueux riad marocain, là encore un rêve qui n’est pas le sien.
    
    Ils arrivent dans la bourgade vers dix-neuf heures, et il file droit sur le port, invitant sa passagère dans une brasserie où les plateaux de fruits de mer sont exceptionnels. Ils se régalent. Puis il suit la route de la corniche jusqu’à une petite rue piquant droit vers la mer. D’un clic sur une télécommande, le dernier portail s’ouvre et le jardin s’illumine de nombreux lampadaires. L’allée serpente entre les troncs de pins et la bâtisse apparaît, bien éclairée également. Elle n’est pas immense, guère plus d’une soixantaine de mètres carrés au sol, mais sur quatre niveaux : un sous-sol complètement enterré côté mer et à demi côté rue, un rez-de-chaussée, un étage et des combles aménagés. Ils entrent par une sorte de sas vitré, protégeant du vent et du sable et là, Julie a le souffle coupé. Ce n’est qu’une seule pièce, immense, avec seulement deux piliers soutenant la structure, un bel escalier sans contremarches brisant à peine la perspective. Elle reconnaît un coin cuisine, à peu près identique à celui du lycée, un espace salle à manger, un espace salon avec les mêmes meubles, le même écran géant au-dessus d’une cheminée, et un bar, un piano droit, une bibliothèque, des tables de jeu… ...
«12...171819...35»