1. à Saint-Geôly


    Datte: 13/06/2022, Catégories: ff, ffh, fffh, amour, revede, Oral pénétratio, couple, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... portillon une pancarte « Propriété privée » et une clochette dénonçant les intrus. Dans cette mer brassée par les baigneurs et assaisonnée à l’huile solaire, il ne prend pas grand-chose. Il en profite pour finir de l’aménager, construisant un grand coffre pour ranger le matériel et installant une table et deux bancs repliables le long de la paroi, où ils sont fixés par de grosses charnières. On peut ainsi pique-niquer à quatre, voire cinq en ajoutant un siège en bout. Satisfait de sa réalisation, Jérôme apporte là ses documents de travail et même son ordinateur portable. Vêtu d’un simple short, à l’ombre et aux courants d’air marin, il s’occupe utilement avant de rentrer préparer un bon repas pour sa Julie.
    
    Un jour, le grelot du portillon tinte. Croyant à des intrus, il se lève d’un bond, furieux. Mais ô surprise, c’était Karine poussant son gros ventre avec précautions en se tenant aux cordages servant de mains courantes. Elle ose braver sa peur du vide et son vertige habituels.
    
    — Karine ? Comment fais-tu ? Tu veux de l’aide ?
    — Non, ça va. Puisque la montagne ne vient plus à nous, je viens à la montagne.
    — Navré de t’imposer ce supplice…
    — Pas du tout. Je ne sais pas quel petit monstre tu as posé dans mon ventre, mais je fais maintenant des choses que je n’avais jamais faites.
    — C’est un garçon intrépide ?
    — Non, une fille. Mais certainement intrépide.
    
    Elle s’assoit face à lui, trouve ses aménagements géniaux. Il tire une bouteille de jus de fruits de la ...
    ... glacière et lui offre un rafraîchissement.
    
    — Jérôme, je ne suis pas venue jusqu’ici pour rien. Je voulais te parler.
    — À propos de Marie-Jo, je suppose…
    — Pas du tout, de moi, c’est déjà pas mal. Le temps et ce petit être qui s’agite en moi me poussent à être claire et franche avec toi. Tu as dû me prendre pour une folle ou une garce, avec la réaction que j’ai eue. Et je te demande bien humblement pardon.
    — Mais non, c’est de l’histoire ancienne. Je t’ai prise pour une lesbienne à 100 %, c’est tout.
    — C’est vrai, mais j’aurais pu, ne serait-ce que par courtoisie, accepter tes caresses et participer à cette conception sans renier pour autant ma sexualité. J’étais la demandeuse après tout.
    — Je te dis, c’est oublié.
    — Je ne le souhaite pas et je veux mettre les choses au clair. Voilà : adolescente, j’étais très précoce, physiquement je veux dire. Déjà très grande à douze ans, je dominais les autres d’une tête, ma puberté quasiment aboutie et une poitrine bien présente, j’étais moins mince qu’aujourd’hui. Mes parents vivaient dans un bassin industriel de Lorraine, où non seulement il faisait mauvais et froid les trois quarts du temps, mais le ciel restait couvert à cause des fumées d’usines. Ils avaient hâte de s’échapper au mois d’août vers des cieux plus cléments. Mais en juillet, ils pensèrent bien faire en m’envoyant dans le Perche, chez un oncle agriculteur. La première année, tout s’est à peu près bien passé. J’ai découvert la ferme, les animaux et tout plein de choses ...
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