1. à Saint-Geôly


    Datte: 13/06/2022, Catégories: ff, ffh, fffh, amour, revede, Oral pénétratio, couple, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    Résumé de l’épisode précédent :
    
    Un proviseur est tombé amoureux d’une mère d’élève.
    
    Quelques jours avant le mariage, les parents Berthine arrivent. Alice faillit tomber en pâmoison en découvrant la villa. Bernard fait des bonds quand Pascal lui montre la Méhari, lui, un inconditionnel de Citroën. Un peu intimidés au début par le magnifique endroit, arrangé et meublé avec tant de goût et, il faut bien le dire, d’argent, ils finissent par trouver leurs marques et commencent de vraies vacances, heureuses et sans contraintes. Les hommes vont à la pêche ? Alors les dames vont faire les boutiques. Pour le mariage, Julie s’offre un tailleur de toile blanc qui la moule comme un gant. Jérôme a prévu un costume de lin, rappelant un peu le style saharienne, chic et décontracté. Pascal prend des cours de photo jusqu’à maîtriser parfaitement le Nikon.
    
    Alice éclate en sanglots lorsqu’elle entend le maire prononcer avec son petit accent du sud-ouest :
    
    — Je vous déclare mari et femme…
    
    Ils allaient tous quitter la mairie quand le maire hèle :
    
    — Madame Rézin ! Madame Rézin-Berthine !
    — Pardonnez-moi, je n’ai pas encore l’habitude, s’excuse Julie. Oui, Monsieur le Maire ?
    — Ce n’est peut-être pas le bon moment, mais… j’ai vu que vous étiez notaire de profession ?
    — Oui, enfin pas encore complètement. Je suis notaire stagiaire pour quelques mois encore, et après je serai notaire associée, mon patron me l’a proposé.
    — Ah ! Pas l’intention de vous installer alors ?
    — Pas ...
    ... tout de suite, pourquoi ?
    — Parce qu’ici, on n’a pas de notaire. Il faut aller en ville, à Royan ou La Rochelle, et ça manque bien.
    — Mais le village n’est pas très grand, il y aurait peu de travail.
    — Détrompez-vous, le marché est très actif. Douze cents habitants l’hiver, mais trois mille de plus l’été, et ça ne cesse d’augmenter. Tous en résidences secondaires, sauf les campeurs. Et les résidences changent de mains régulièrement. Les gens sont trop vieux pour y venir, ils vendent ; d’autres en ont marre et veulent changer d’endroit, ils vendent ; les promoteurs achètent des terrains ou de vieilles villas, construisent des immeubles et vendent douze ou seize appartements. Trois cents par an, c’est la moyenne. Et puis il y a notre projet, un golf avec hôtel-restaurant et vingt-quatre pavillons. « Le golf des marais », ça s’appellera. Il faut acheter des terrains, exproprier, retrouver les propriétaires des friches… Un projet colossal pour le pays, et un sacré travail pour un notaire.
    — Tout ça paraît alléchant à première vue, mais même avec trois cents transactions par an, ça fait quoi ? Deux cents à deux cent cinquante mille euros de chiffre ? Et si j’en capte la moitié… entre loyers, salariée d’une secrétaire et d’un clerc, je ne m’en sors pas.
    — Holà ! Mais ici le prix n’est pas le même que chez vous. Le mètre carré, c’est trois mille euros sans la vue, et cinq mille ou plus avec la vue sur mer.
    — Ah oui ? Vous voulez dire qu’il faut multiplier ce chiffre par quatre ou ...
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