Solstice - Histoires de Sexe

Solstice

Gloria

Solstice

Samedi vingt juin, vingt heures.

J'étais prête. J'avais revêtu les atours que j'avais choisis, pour séduire ma cour de mâles : un maillot de bain blanc, deux pièces, minimaliste, des cuissardes de cuir blanc, à hauts talons, et quelques gouttes de N°5.

Je me sentais belle et sexy en diable.

Mes amants devaient arriver vers vingt et une heures.

J'étais tendue, et me servis un verre pour patienter, des papillons dans le ventre.

A neuf heures moins cinq, la sonnerie se fit entendre, je me dirigeai, le cœur battant, vers la porte, et l'ouvris, sur un grand type, d'une cinquantaine d'années, les cheveux grisonnants, qui se tenait sur le seuil, l'air emprunté, mais souriant, un bouquet à la main. Quand il m'aperçut, il ouvrit des yeux ronds, et avec un sourire un peu niais, me tendit le bouquet, il balbutia un « Bonsoir, Mademoiselle... » qui me fit sourire.

Je pris le bouquet, en le remerciant, et posai un baiser rapide sur sa bouche.

— Je suis Gloria et toi, c'est...?

Il me dit son nom, et je le priai de s'installer sur le sofa, de se mettre à l'aise, et de se servir un verre.

Alors que je déposai le bouquet dans l'évier de la cuisine, échangeant quelques mots avec Sébastien, une deuxième sonnerie retentit, et j'allai accueillir le nouvel arrivant.

A neuf heures dix, ils étaient tous là. La plupart d'entre eux avaient eu la délicatesse d'apporter quelque chose : bouquet, chocolats... l'un d'entre eux, qui ne manquait pas ...

... d'humour, apporta une boîte de préservatifs.

Je les avais fait s'installer, un peu à l'étroit, côté sofas, certains restant debout, et les avais invités à se servir à boire. Je servis quelques-uns de ces messieurs, tout en les observant.

Certains regards fuyaient bien un peu, mais la plupart me regardaient, avec une lueur dans les yeux, qui m'excitait déjà.

Souriante et charmeuse, je les questionnai : était-ce leur première fois, quelles étaient leurs préférences en matière de sexe, quel genre de filles ils aimaient... L'ambiance changea, et se détendit, il y eut des rires, des confidences coquines, et des plaisanteries grivoises se mirent à fuser.

C'est à ce moment que je choisis d'intervenir. Je me levai, sentant tous les regards braqués sur moi. Je marchai lentement devant eux. Tous se taisaient. Dans un silence impressionnant, je leur souris...

— Mes chéris, vous allez me baiser... je me donne entièrement à vous... je n'ai aucun tabou... Juste une chose : nous ne tournons pas un porno... enfin, pas vraiment..., il n'y aura pas de double pénétration... S'il vous plaît !

Je vis quelques échanges de regards, déçus...

— Rappel du contenu de l'annonce : dans le strict respect mutuel... Mes chéris, je vous veux, vicieux, très vicieux, absolument vicieux, mais gentlemen jusqu'au bout des ongles !

— Et, maintenant, si je puis me permettre... Pourriez-vous me faire le plaisir de vous déshabiller... Si quelqu'un a besoin d'aide, je suis là !

Il y eut des rires ...