1. C'est cloche !


    Datte: 04/06/2022, Catégories: fh, couple, intermast, Oral pénétratio, amouroman, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... raison quand elle dit que vous ne trouverez pas à louer cette maison et qu’il sera bien difficile de la vendre.
    — Ah, tu vois, je le savais bien.
    — Un prêtre n’a guère de choix lorsqu’il n’exerce plus : soit il dispose d’une fortune personnelle et il fait alors ce qu’il veut, soit il finit sa vie au milieu d’autres prêtres dans des sortes de maisons de retraite faites pour cela. Hélas, je n’ai pas de fortune personnelle, juste quelques économies laissées par mes parents. Je vous offre donc de racheter la maison de votre papa si mes petites économies vous suffisent.
    — C’est à dire ?
    — Je dispose de 200 000 francs, ce qui vous ferait 100 000 francs chacun.
    — Ha-ha, s’écrie la harpie, mais c’est inespéré ! Saute sur l’occasion, mon chéri.
    — 200 000, c’est peu, renchérit l’autre, vous ne pourriez pas faire un petit effort ?
    — Madame, savez-vous combien gagne un curé ? Moins de cinq mille francs par mois, juste de quoi subsister…
    — Monsieur le curé, reprend l’un des fils, pourquoi nous faire cette proposition ? Vous aviez bien compris que notre seule solution était de refuser l’héritage ? Donc cette maison allait être mise en vente aux enchères, et vous auriez pu l’avoir pour une bouchée de pain, dix fois moins peut-être.
    — Je le sais, mais je suis un homme honnête et je ne souhaite pas profiter d’une bien triste situation. Vos querelles me font mal au cœur, comme le mépris pour cette région extrêmement attachante. Permettez au prêtre de vous dire, Mesdames, que vous ...
    ... êtes bien exigeantes avec vos époux, et bien peu attentives à leurs cœurs, à leur sensibilité et à ce qu’ils peuvent éprouver aujourd’hui.
    — Mais, on ne vous permet pas de nous juger.
    — Madame, ce n’est pas moi qui vous jugerai, mais notre Seigneur auquel j’ai promis de transmettre le message d’amour et de tolérance des Évangiles. Ce que je dis se borne à cela. En revanche, Messieurs, si vous acceptez de me vendre la maison de votre père, sachez que la porte en sera toujours ouverte pour vous, maintenant et jusqu’à la fin de mes jours. Vous y serez toujours les bienvenus. C’est pourquoi je ne souhaitais pas me livrer à une quelconque basse manœuvre qui vous en aurait définitivement empêché.
    — L’intention est louable, Monsieur le Curé, et je crois que votre proposition est acceptée. N’est-ce pas Édouard ?
    — Tout à fait. Et soyez remercié pour cette démarche très délicate et très digne. Nous nous reverrons devant le notaire très vite, demain si possible.
    
    Quelques jours plus tard, le père Paul devint donc propriétaire d’une coquette maison et de son jardin, ainsi que d’un grand pré à l’autre bout du village construit d’une grange et d’une étable en ruines, vestiges du temps où l’ancien propriétaire élevait quelques vaches. Il revisita tranquillement sa maison, restée totalement meublée puisque les harpies n’avaient rien voulu emporter. Stupide, se dit-il, car certains meubles traditionnels et anciens étaient plutôt de belle facture. Il passa un long moment sur le balcon ...
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