1. C'est cloche !


    Datte: 04/06/2022, Catégories: fh, couple, intermast, Oral pénétratio, amouroman, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... Écossais, sous leurs kilts…, Mais ce qui l’inquiétait le plus, c’était la réaction de Mathilde, car bien sûr, il se sentait obligé de lui dire la vérité. Après tout, ils n’étaient pas mariés, même s’ils dormaient ensemble chaque nuit. Sa surprise fut grande quand Mathilde s’exclaffa :
    
    — Nooonnn ! La Mère Supérieure ? Oh mon Dieuuuu ! Ha-ha-ha-ha… Je n’y crois pas. Et vous dites que sœur Angélique avec le père Anselme ?
    — Oui, et la Mère Supérieure aussi !
    — Incroyable ! J’en pleure de rire… Ce qui veut bien dire que toutes nos hésitations et nos réticences étaient bien vaines.
    — C’est vrai. Mais nous ne sommes que des débutants…
    
    Mathilde semblait ignorer toute forme de jalousie, et c’était bien ainsi. Il put la lutiner le soir même avec tendresse, et retrouver toutes ces divines sensations qui lui avaient tant manqué avec Charlotte. Le printemps s’écoula doucement vers l’été, accrochant des rayons de soleil même aux brumes matinales. Les troupeaux quittaient les étables et partaient vers les prés au son des clarines, la deux-chevaux camionnette s’arrêtait quotidiennement au presbytère pour y déposer un panier de victuailles, depuis que sœur Angélique ne venait plus. La novice s’acquittait plutôt bien des travaux ménagers, même si sa cuisine était moins raffinée que celle qu’elle remplaçait. Elle faisait grande journée de ménage quand le prêtre allait au couvent chaque semaine, mais elle avait bien du mal à assurer aussi l’entretien de l’église qui, même si elle ...
    ... n’était pas très grande, représentait une surface considérable pour la frêle jeune femme. Pas étonnant que le père Paul ait dû nettoyer lui-même les vitraux.
    
    Un peu avant l’été, leur vie fut soudainement bouleversée par deux événements. Tout d’abord, un télégramme prévint le père Paul que sa mère était décédée. Il se mit en prière immédiatement et toute une nuit, ne quittant point l’église. Il fit une petite valise, prévint toute la communauté de son absence et alla prendre le train, où il aurait tout le temps de dormir, à la gare la plus proche pour rejoindre son Nord natal. Son père y avait été mineur et était mort de silicose depuis bien des années. Sa mère habitait un petit pavillon en banlieue de Tourcoing, qu’ils avaient pu acheter avec les indemnités versées par la mine et les assurances pour la maladie professionnelle du papa. Il avait oublié le ciel bas, les frimas et le vent glacé et humide, rien à voir avec la bise des montagnes. Le pavillon était toujours coquet et bien entretenu, sa mère avait dû faire repeindre les extérieurs récemment. Il y entra le cœur serré, après s’être recueilli sur la dépouille maternelle à la morgue de l’hôpital. Pourquoi n’avait-elle pas cherché à le joindre ? Pour ne pas le déranger, comme toujours, c’était une femme si discrète. Il retrouva sa chambre de jeune homme et y dormit. C’est lui qui dirait la messe des obsèques le lendemain, accompagné par le curé local. Il émut aux larmes la dizaine de personnes qui s’était déplacée pour un ...
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