Confinement - Histoires de Sexe

Confinement

... citrouilles et potirons qui ont donné à foison, peut-être cent kilos soit cent repas, des carottes environ dix kilos, des panais, des poireaux, des navets, des betteraves, dix kilos aussi. Et puis des pâtes, des lentilles, des haricots, un peu de maïs, de petits pois et de haricots verts pour cent cinquante repas, sans compter les sachets de soupe lyophilisée, une cinquantaine. Tu vois, on peut faire soupe et boîte de pâté pour un soir. Ce qui nous manquera le plus, c’est le pain. Il y en a pour une trentaine de repas, ça prend trop de volume.
— On se restreindra, ou alors on le garde pour le matin, puisqu’il y a aussi des pots de confiture.
— Oui, cinquante pots, moins d’un tous les deux jours. On pourrait remonter un peu de beurre, au moins pour le début…
— Du fromage surtout. Du gruyère sous vide par exemple.
— Très bien ça, je note, et je te propose un deuxième jambon, c’est vingt jours de protéines d’un coup et on y est presque. Avec une dizaine de boîtes, on est bon.
— Oui, et puis l’activité physique va diminuer si on ne peut plus sortir. Inutile de se gaver.
— Tu crois ça ? On en reparlera, dit-elle en me mettant la main au panier.
— Je te propose une chose aussi, c’est de sécuriser le petit col au niveau de l’épaulement. Placer des cordes pour pouvoir passer même sous la neige en cas de pépin.
— Très bonne idée. C’est le prochain chantier.

Nous avons attendu une quinzaine avant de redescendre compléter nos réserves et améliorer l’ordinaire, marre des ...

... truites grillées. Je sais bien que l’ermite mangeait de la marmotte, mais les filles s’y sont totalement opposées. La supérette avait été livrée des produits de première nécessité, beaucoup de rayons vides. On trouve tout de même un jambon, du gruyère et un peu de pain sous vide et de pain de mie. Même les burgers, c’est terminé, on est obligés d’acheter d’infâmes sandwiches sous plastique. Je retrouve le Monsieur du bureau, le patron, je suppose.

— Vous vous souvenez, Monsieur ? Vous m’aviez bien dépanné avec les matelas…
— Ah oui, il y a un problème ?
— Non, pas du tout, les enfants dorment très bien, c’est parfait. Mais dites-moi, vous n’auriez pas de la corde ?
— Ah non, désolé, c’est pour quoi faire ?
— Euh… pour occuper les enfants, je voudrais leur installer une balançoire sous un arbre du jardin.
— Ah, mais oui, ça j’ai. Des petits kits balançoires avec le siège, la corde nylon très solide qu’on peut même laisser en place l’hiver, les anneaux et les crochets de fixation. Combien il vous en faut ?
— Trois, comme toujours. Ils sont trois et si l’un n’a pas ce que l’autre a…
— Oh, je sais ce que c’est, je vais vous chercher ça.

Il revient avec trois pochettes plastiques et même une quatrième.

— Tenez, c’est tout ce qui me reste et il y avait même une corde à grimper. C’est la maison qui vous l’offre. Essayez de bien les protéger ces petits.

Sympa vraiment, et très opportune, cette corde. Très lourde aussi. Il n’y en a que six mètres, mais ça devrait aller ...