1. Opération Circé (3)


    Datte: 30/05/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Miss Arthur, Source: Xstory

    ... nos amis lorsqu’ils pénétrèrent dans sa grotte pour accompagner l’audacieux Ulysse, qui, par son imprudence, les a tous fait périr !A ces paroles je me demande si je ne dois pas envoyer sur la plage la tête d’Euryloque, bien qu’il soit mon proche parent, mais tous mes compagnons me retiennent en me disant :— Illustre fils de Jupiter, laissons Euryloque en ces lieux pour qu’il garde le navire, mais toi, conduis-nous dans les demeures sacrées de la divine Circé.Au même instant ils s’éloignent tous du rivage de la mer, et Euryloque suit aussi mes pas, car il redoutait mes terribles menaces.Pendant ce temps, Circé baigne mes compagnons et les parfume d’huiles odorantes ; puis elle leur donne de superbes manteaux et de riches tuniques. En entrant dans le palais, nous trouvons nos amis fidèles occupés à prendre leur repas. Quand ils se sont tous regardés, ils se racontent leurs aventures et poussent des gémissements qui font retentir la divine demeure. Alors Circé, la plus noble des déesses, me dit :« Fils de Laërte, ingénieux Ulysse, et vous, braves guerriers, ne parlez plus de vos douleurs. Je sais tous les maux que vous avez supportés sur la mer poissonneuse, et toutes les souffrances que de cruels ennemis vous ont fait éprouver sur la terre. Maintenant prenez donc de ces mets et buvez de ce vin jusqu’à ce que vous ayez recouvré le courage qui vous animait lorsque, pour la première fois, vous abandonnâtes l’âpre Ithaque, votre chère patrie ! Vous êtes abattus et sans force, vous ...
    ... songez toujours à vos pénibles voyages et votre âme ne se livre pas à la joie parce que sans doute vous avez beaucoup souffert !Nous nous laissons persuader par la déesse, et nous restons en ces lieux une année entière, goûtant avec plaisir des mets abondants et savourant un vin délicieux. Mais lorsque, dans la marche du temps, l’année fut accomplie ; quand les mois eurent succédé les uns aux autres, et que les longues journées furent terminées, mes compagnons chéris m’appelèrent et me dirent :« Malheureux, ressouviens-toi de ta patrie, puisque les dieux ont résolu de te sauver et de te ramener dans les lieux chéris de ta naissance ! »J’écoutai favorablement leurs paroles, et durant le jour nous mangeâmes encore avec délices des viandes succulentes et nous bûmes joyeusement un nectar délectable. Quand le soleil eut terminé sa course et que les ténèbres se furent répandues sur la terre, mes braves et fidèles compagnons s’endormirent au milieu du sombre palais.Je monte aussitôt sur la magnifique couche de la divine Circé, j’embrasse ses genoux ; et la déesse consent à écouter ces rapides paroles :— Circé, lui dis-je, daigne accomplir la promesse que tu m’as faite : renvoie-moi dans mes foyers. Tel est mon seul désir et celui de mes braves compagnons, qui sans cesse déchirent mon cœur par leurs gémissements quand tu t’éloignes de nous!a plus noble des déesses me répond aussitôt :— Généreux fils de Laërte, ingénieux Ulysse, toi et tes guerriers vous ne resterez point malgré vous ...
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