Le copain de faculté (1)
Datte: 23/05/2022,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Faunus, Source: Xstory
... en train de poireauter devant le rideau métallique baissé. Il pressa le pas pour franchir la distance qui le séparait du magasin. Cinq minutes plus tard, il tournait le coin de rue à proximité de sa boutique. Quand elle le vit, elle bougea sa tête en souriant comme pour attirer son attention sur son retard. C’était la seconde fois qu’il se trouvait pris dans cette situation. Cela contrariait Sébastien et en même temps il était satisfait de la voir. Il ralentit son pas pour faire durer un peu plus l’instant. Il la trouvait belle, sa tenue vestimentaire comme toujours était parfaite, elle lui souriait. Il aimait ce sourire tout en pensant qu’elle n’avait pas de raison de lui faire la tête. Il rit en se disant qu’après tout il était son patron. Malgré cela, il ne put s’empêcher de lui demander de l’excuser pour son retard.
— Veuillez m’excuser Cécilia, je suis pourtant sorti de mon domicile à l’heure. Si je venais en voiture, je pourrais parler d’embouteillage, mais ce n’est pas le cas.
— Hi hi ! Ce n’est pas bien grave, il fait beau, la température est douce, nous n’avons pas de rendez-vous et puis c’est vous le patron.
Tout en actionnant le rideau métallique, il se dit qu’il devrait peut-être demander à un serrurier de faire un double des clefs. Pour ne pas en rajouter, il se dit qu’il valait mieux prendre ce petit incident sur le ton de la plaisanterie. En tenant la porte ouverte, il s’effaça tout en imitant la courbette et le salut pratiqué à la cour du roi au ...
... seizième siècle.
— Si madame la baronne veut bien se donner la peine d’entrer... et me pardonner ma bévue.
— Hi hi hi ! Merci mon bon seigneur ! Vous êtes charmeur ce matin.
La jeune femme se prêtant au jeu franchit la porte de la librairie en adoptant une attitude adaptée et en réponse à la courbette. Il entra à sa suite en riant.
— Je pense que je vais vous donner un double des clefs, enfin quand je l’aurai. De plus, cela fait trois mois que nous travaillons ensemble...
— Ho ! Vous savez, ce n’est pas important, je peux attendre devant le magasin. La petite saynète de tout à l’heure m’a bien plus. Si c’est à ce prix, je veux bien.
Cécilia l’avait interrompu en souriant largement. Sébastien se dit qu’elle avait un joli sourire et qu’il aimait son rire. Il pensait également qu’il n’y avait pas que cela, il trouvait que de la jeune femme émanait un je ne sais quoi qui l’attirait fortement. Il la trouvait sans défaut avec des jambes fines bien galbées, une poitrine ni trop grosse ni trop petite et quelques autres détails qui faisaient de la jeune femme un ensemble harmonieux.
— Ha ha ha ! Je suis prêt à recommencer, mais je ne vaux pas que vous fassiez le pied de grue dans la rue. Vous aurez donc une clef dès que possible.
— Ah ! Bien merci patron.
Avec un petit sourire, elle venait de lever une jambe pour imiter l’oiseau évoqué. Sébastien rit à nouveau en se disant que cette journée débutait sous de bons auspices. Les réactions de Cécilia lui plaisaient. ...