Le copain de faculté (1)
Datte: 23/05/2022,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Faunus, Source: Xstory
... période de trois mois. Le temps de vraiment me rendre compte de vos capacités professionnelles. Encore une petite question ; à combien estimez-vous cette bible ?
— Hum ! C’est une question ardue. Le fermoir ouvragé, la couverture en cuir travaillé, les enluminures, l’excellent état de conservation, tout cela place ce livre dans la tranche haute. D’après ce que je sais, je dirais entre huit et neuf mille euros.
Une fois encore, les réponses apportées lui convenaient, elles correspondaient à peu de choses près à ce qu’il avait estimé. De toute évidence, cette fille était compétente et cela lui plaisait.
— Bien, mademoiselle, votre période d’essai vient de débuter, bienvenue dans ma malle aux trésors.
— Euh ! Merci beaucoup, vous pouvez m’appeler Cécilia.
— Entendu, Cécilia, laissez le monsieur de côté, je suis Sébastien.
En souriant franchement il se souleva de son siège pour tendre la main à sa nouvelle employée. Elle lui tendit une main fine aux doigts de pianiste pour échanger une poignée de main chaleureuse. Pendant les deux heures qui suivirent, ils discutèrent longtemps, ce qui lui permit de découvrir qu’ils avaient beaucoup de points professionnels communs. La porte du magasin resta fermée pendant tout ce temps que dura l’échange.
Trois mois s’étaient écoulés et Sébastien ne pouvait que se féliciter d’avoir recruté la jeune femme. À aucun moment, il n’avait trouvé à redire que ce fut dans le comportement ou le travail accompli. Ils avaient commencé à ...
... se tutoyer dès la première semaine. Leurs échanges étant toujours courtois, souriants, en un mot toujours agréable, il la regardait, la voyait d’un autre œil. Depuis plusieurs jours, il avait envie de l’inviter au restaurant et il ne savait comment procéder. Avec cette idée en tête, il se sentait gauche et ne voulait pas être maladroit. Dès qu’il avait repris la boutique de son grand-père, il avait mis de côté sa vie sentimentale. Depuis que Cécilia travaillait avec lui, il était beaucoup plus pressé d’ouvrir la boutique le matin. Les rares jours où elle avait été absente, il avait décelé que la présence de la jeune femme restait perceptible. Il lui était arrivé de sentir le parfum léger et délicat dans les allées d’étagères. Ce matin-là, il se disait qu’elle l’avait peut-être ferré comme un poisson. « Hou là ! Mon vieux, cette fille prend trop de place dans ton esprit. » En refermant la porte de son logis, il riait en haussant les épaules. Après tout, il n’y avait pas de mal à s’enticher d’une fille. Depuis le premier jour, le seul contact physique entre eux était la poignée de main assortie des banalités habituelles. Ce petit détail anodin la rendait d’autant plus estimable à ses yeux. Tout en marchant d’un pas allègre, il souriait en se disant qu’il ne connaissait rien d’elle. Elle n’en savait pas plus à son sujet et jusqu’à ce matin, cela lui avait convenu. Un coup d’œil rapide sur sa montre-bracelet lui indiqua qu’il était une fois de plus en retard. Cécilia devait être ...