1. Le copain de faculté (1)


    Datte: 23/05/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Faunus, Source: Xstory

    En se rasant le visage, Sébastien souriait de satisfaction. À trente-cinq ans, il était satisfait de son parcours. Depuis quelques années, la librairie héritée de son grand-père fonctionnait plutôt bien, ce qui augmentait le sentiment de bien être. Certains jours, la réputation de son commerce aidant, il lui arrivait de ne pas pouvoir satisfaire la clientèle. Ces jours d’affluence record, il regrettait d’être seul à l’ouvrage dans sa boutique. Cela faisait longtemps que l’idée de recruter un assistant trottait dans sa tête. Par avance, il savait que cela ne serait pas une sinécure. Il avait une idée précise sur ce qu’il attendait de cet employé. Il tenait à ce que la réputation de son commerce ne soit pas abîmée par une personne incompétente. « Mon vieux ! Tu as suffisamment tergiversé, tu dois te bouger les fesses. » En se passant l’après-rasage sur le visage, il souriait franchement, dès ce matin il ferait paraître une annonce. Il fit pourtant une grimace à la pensée qu’il allait devoir rencontrer beaucoup de postulants qui ne correspondraient pas du tout au profil demandé.
    
    Plus d’un mois s’était écoulé depuis que Sébastien avait décidé de recruter un employé pour le seconder à la librairie. Toutes les personnes qui s’étaient présentées même si elles étaient chaudement recommandées par l’agence pour l’emploi ne lui avaient pas convenu. Il commençait à penser qu’il avait un esprit trop rigoriste. Homme ou femme, à chacune des rencontres semblaient avoir fait en sorte de ...
    ... ne pas obtenir son agrément. Il n’avait pas tenu le compte du nombre de candidats et il commençait à désespérer d’aboutir à une embauche. La veille en tirant le rideau métallique, il était exaspéré par le dernier échange. Ce matin, il était légèrement en retard sur son horaire habituel, il avançait d’un pas rapide vers sa boutique. « Oui, l’espoir fait vivre, mais qui peut dire de quoi demain sera fait ? Qui sait ? » En tournant le coin de la rue, Sébastien aperçut une silhouette sombre qui se découpait dans la lueur solaire matinale. Sa boutique étant située dans une rue peu passante, cela l’étonnait de découvrir quelqu’un en attente sur le trottoir. Il sourit en se disant que c’était un client potentiel qui avait dû entendre parler de sa dernière acquisition. La chance l’avait servi quand il avait découvert ce livre imprimé en mille quatre cent quatre-vingts. Ce ne fut qu’en s’approchant, que les rayons lumineux ne le gênaient plus qu’il réalisa. La personne était une jeune femme vêtue d’un tailleur bleu, elle lui tournait le dos. Il sourit en se disant que cela le changerait certainement de débuter une journée de travail avec une jeune et jolie femme. Oui, il aimait mieux ça plutôt que discuter avec un collectionneur vieux et grincheux. Il ralentit son pas pour prendre le temps d’apprécier la jeune personne au corps élancé et bien proportionné. Il aurait pu demander quelle était la raison de cette présence matinale. Il n’en fit rien, il la dépassa pour introduire sa clef ...
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