Une fois, une fois seulement ! - Histoires de Sexe

Une fois, une fois seulement !

... sincères, pourtant, je m’ennuie. Il m’arrive souvent de souhaiter être prise avec fougue. J’éprouve régulièrement le besoin presque viscéral de me retrouver sous l’emprise de la perversité d’un homme dominant et de devenir, l’espace d’un moment, l’instrument de ses moindres désirs. J’ai bien trop longtemps rangé ce fantasme dans le fond d’un tiroir, il me faut franchir le pas, vivre cette expérience et m’accorder cette parenthèse dans mon existence. J’ai donc posté une annonce sur un site de rencontres coquines.

Bien sûr les réponses ont fusé et ont bien souvent fini à la poubelle, jusqu’au jour où l’une d’entre elles a attisé ma curiosité un peu plus que les autres. Nous avons commencé par discuter, puis avons flirté virtuellement. Il a su se montrer charmant et très persuasif alors, de fil en aiguille, je lui ai accordé un rendez-vous. Pour ce rencard, les consignes sont certes succinctes, mais tout à fait claires :

Je sais bien que je suis folle de m’être embarquée dans cette histoire. Tout cela m’angoisse, je culpabilise aussi beaucoup et pourtant, je n’ai jamais été si impatiente. J’ai l’impression de me retrouver dans la peau d’une inconnue et de lui voler un instant de sa vie. Tout cela me procure des papillons dans le bas-ventre, mon entrejambe est en feu et mes quatre membres en coton. Je ne pars pas pour une aventure, j’y plonge tête baissée et c’est terriblement grisant.

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Me retrouvant devant la suite numéro 31, je n’en mène vraiment pas ...

... large. Ayant cinq petites minutes d’avance, Marc pourrait penser que je suis morte de faim.A contrario, si j’attends, vu l’état de stress dans lequel je me trouve, je risque de renoncer et de faire demi-tour. Ma décision est prise, à choisir je préfère avoir l’air affamée, j’annonce ma présence en frappant.

— Entrez, c’est ouvert !

Mon cœur s’emballe. Doucement, je saisis la poignée de la porte et en prenant une grande inspiration, je l’actionne. Une fois entrée, une lumière douce et tamisée remplit l’atmosphère, mais personne n’est là pour m’accueillir. Sur le lit, un mot est posé à côté d’un bandeau en soie noire.

Saisissant le pan de tissu, je me le noue autour de la tête et m’assois sur le lit. Une porte grince. Des bruits de pas… la pression monte.

— Tu es superbe ! J’avoue avoir eu un doute concernant ta venue.
— Je vous l’avais promis !
— Chut ! Je ne t’ai pas autorisée à parler.

L’intonation de sa voix me glace un instant le sang. Il reprend plus doucement, presque mielleusement.

— Je parle, tu écoutes. J’exige, tu obéis. Un simple signe de ta part me suffira amplement en retour.

Marc s’approche. Une main se pose délicatement sur ma jambe. Je frissonne.

— Tu sembles tellement anxieuse ! Ne t’inquiète pas, je suis certain que tu vas passer un très bon moment.

Ces quelques mots me rassurent un peu…, à peine. J’écarte légèrement les cuisses pour lui faciliter l’ascension de ses doigts qui remontent peu à peu, toujours plus haut, pour finir par ...