1. Ça se corse (bien qu'on se dirige vers Genève)


    Datte: 22/05/2022, Catégories: fh, ff, couleurs, Collègues / Travail uniforme, nympho, jalousie, pénétratio, fsodo, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... morte. Si elle se planquait, peut-être avait-elle eu affaire à la justice.
    
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    Castagnette avait insisté pour prendre sa voiture perso, prétendant que ce serait plus discret. Pour la discrétion, un coupé Toyota GT86 , on pouvait difficilement faire mieux surtout dans un hameau de montagne plus habitué aux tracteurs. Du côté positif, cela ne leur prit qu’une demi-heure pour relier Bourg à Mérissard, le conducteur ignorant royalement les limitations en vigueur, pour impressionner sa passagère.
    
    Le jour précédent, Élodie, troublée par la proximité d’Électre avait accordé peu d’attention à la géographie du lieu. Pour atteindre le hameau de Mérissard, ils avaient quitté la dép’ puis emprunté une route étroite qui serpentait pendant quelques centaines de mètres entre les vignes. Le hameau se composait en tout et pour tout d’une dizaine de maisons situées de part et d’autre de la rue baptisée pompeusement Grande. Sa particularité : la mitoyenneté des maisons. Un seul espace libre, en face de la maison de la victime, une cour où s’entassaient des véhicules pour certains hors d’âge. Ce vide correspondait sans doute à une bâtisse démolie. Derrière l’habitation de « Henneau », à l’orée d’un bois, sur un léger promontoire, se dressait une petite chapelle que l’on rejoignait par un chemin à peine goudronné qui contournait le hameau par la droite.
    
    Le hameau comptait onze maisons, dont sept étaient occupées à l’année. Les quatre autres appartenaient à des doryphores (la ...
    ... Berthe dixit) qui les occupaient uniquement durant la belle saison. En chemin, les deux enquêteurs s’étaient réparti le travail. Le beau capitaine s’était octroyé l’interrogatoire de Robert Tignac et, par le plus grand des hasards, celui de la charmante madame Bayolle. S’il avait le temps, il essaierait de rencontrer le maire à Saint-Pons. Il proposa à Élodie de se rendre, ensemble, en fin de matinée, chez le viticulteur, Richard Dasso et sa compagne Elvira Goth, l’excitée qui, la veille, n’avait pas voulu répondre à leurs questions.
    
    Restait à la jeune femme, les occupants du côté droit de la rue. Elle décida d’attaquer par Berthe Tignac. Son grand âge donnait à penser qu’elle pouvait être une source de renseignements des plus intéressantes.
    
    Elle apprit d’entrée de jeu qu’on appelait « doryphores », les Lyonnais qui envahissaient la commune dès le retour du printemps et que la coupable était forcément Elvira, car elle était folle. Imaginez ma pauvre madame qu’elle allait tailler la vigne en maillot de bain deux-pièces. Quand Élodie fit remarquer à la vieille dame que ce n’était pas une preuve de folie, celle-ci lui rétorqua :
    
    — Ben, mettre ses nénés au soleil du mois de mars quand il a gelé le matin, je ne sais pas ce qu’il vous faut, madame le gendarme.
    
    La Berthe était la gazette du hameau et rien de ce qui s’y passait ne lui échappait. Elle apprit ainsi que l’institutrice, pardon la professeure des écoles, Adèle Lechat, n’était demoiselle que de nom. Un coquin ...
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