1. Le jour du jugement dernier (1)


    Datte: 16/05/2022, Catégories: Divers, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... marraine... je veux bien une bière bien fraiche... j’ai plus de dix-huit ans maintenant, alors je peux boire de l’alcool sans la permission du grand manitou !
    
    — Pff ! Pour nous tu es et tu seras toujours notre bébé à papa et moi...
    
    — Pour Michel et moi, tu demeures notre neveu préféré.
    
    — Pas de mal pour cela, je suis l’unique, le seul, alors...
    
    Tout le monde rit alors que nous entrons dans la maison. C’est sur la terrasse que nous prenons place et que nous posons nos fesses pour tailler une bavette animée qui ne manque pas de questionnement. Nous formons une vraie famille, même si ce n’est que pour l’espace de quelques heures, au mieux quelques jours. Cette arrivée qui perturbe notre quotidien nous permet au moins de nous dire combien nous nous aimons. Puis une dinette apaise les appétits les plus aiguisés et c’est tard dans la soirée que nous nous embrassons encore et encore pour nous souhaiter une bonne nuit.
    
    La mienne l’est sans aucun doute. Celle de Michel aussi puisqu’à peine le nez dans l’oreiller, je l’entends qui ronfle comme toujours lorsqu’il a un peu abusé d’un « Petit Chablis » bien frais. Dans la chambre qui jouxte la cloison de notre chambre à coucher, des sons étouffés me parviennent sans trop que je parvienne à distinguer si le couple, dans le lit, se fait des mamours ou s’ils bavardent simplement avant de trouver le sommeil. Je finis par me persuader que Julie et Bertrand... après tout c’est dans l’ordre des choses... et je respecte ...
    ... cela !
    
    Mon réveil est assez étrange. J’ai beaucoup bougé et je suis collé à mon mari, dans une position qui doit lui donner des idées. Encore qu’il n’ait jamais besoin d’être beaucoup poussé pour en avoir des chaudes, de pensées. Ce qui me sort de ma léthargie, c’est sa main qui est collée à mes fesses, ou plus exactement ce que ses doigts promènent sur mon derrière. Mais il attend mon consentement pour aller plus loin dans ses investigations. Et je dois dire que les balancements de son bassin sont là pour me rendre toute chose.
    
    Je me frotte plus encore contre ce qui à mon sens est hyper-tendu depuis un bon moment. Et bien entendu, Monsieur ne se gêne pas, pour cette fois laisser glisser la caboche lisse de son serpent dans ce fin couloir dont les lèvres sont suffisamment béantes pour accueillir le locataire des lieux. D’une unique ruade, il loge le mandrin en moi et je râle déjà. Il réagit immédiatement et sa paume vient se plaquer sur ma bouche.
    
    — Mais...
    
    — Chut ! N’oublie pas nos visiteurs.
    
    — Oups ! C’est vrai... Julie et Bertrand.
    
    — Écoute juste une seconde !
    
    Je tends l’oreille et si le grincement que je perçois s’apparente bien à ce que j’imagine... la situation de l’autre côté du mur doit ressembler à ce qui se trame dans notre propre couche. Mais je n’ai guère le loisir de ruminer cette pensée que ma belle-sœur et son mari sont en chantier, parce que Michel reprend également son allure de croisière et je dois dire que malgré mes efforts désespérés pour ne pas ...
«1...345...14»