1. Le jour du jugement dernier (1)


    Datte: 16/05/2022, Catégories: Divers, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... caresse de nouveau le ventre qui est resté à l’air. Il sait bien, le bougre, que cette façon de faire rallume un incendie pourtant à peine circonscrit. Et je ne peux m’empêcher de poser ma patte sur ce qui semble aussi chez lui reprendre de la vigueur.
    
    — Autant en profiter encore un peu... lorsque tout ce petit monde va débarquer, je serai sûrement privé de tes cris et gémissements dont mes oreilles adorent se repaitre.
    
    — Profiteur, toujours à voir le bon côté de choses... et tellement réaliste. Je pourrais presque dire opportuniste. Mais maintenant que ta bête a repris quelques formes, il serait dommage de passer avec un beau jeu comme ça !
    
    Le reste se dilue dans un assaut voulu et accepté de part et d’autre. Nous faisons l’amour comme si ce devait être la dernière fois. Pas de demi-mesure, pas de refus non plus et mes cris sont une preuve de ce bonheur que ce mari aimant sait si bien me distiller. C’est aussi bien plus long, plus langoureux, moins calculé. J’adore ces deuxième ou troisième rounds dont il a le secret. C’est un peu le gage de la longévité de notre union, cette manière de toujours me démontrer que je suis importante à ses yeux.
    
    — oooOOooo —
    
    Les roues de la voiture font crisser les graviers de l’allée en pente douce qui mène à notre maison. La frimousse souriante de Julie, sa chevelure entre le blond et le roux me font me sentir joyeuse. Bertrand qui conduit lentement aussi nous fait un signe de la main. La forme assise à l’arrière du véhicule ...
    ... semble s’agiter également. Enfin sur mon épaule, je sens le souffle de Michel qui se colle à mon dos. Il respire fort, heureux de cette famille qui nous tombe du ciel. Les retrouvailles sont autant d’embrassades effrénées, signes d’une affection indéfectible pour ces gens que nous ne voyons que trop rarement à notre goût.
    
    — Alors ? Vous avez fait bon voyage ? Julie, tu as une mine superbe. Et toi mon chéri, tu te portes comme un charme on dirait. Ainsi tu viens dans notre région sans même nous avertir ? Mulhouse n’est pourtant pas si loin.
    
    Je m’adresse à Allan qui vient de me relécher les joues dans des bisous de circonstance. Michel quant à lui est fort occupé à bistouiller sa sœur et à serrer la patte de son beau-frère. Notre maison résonne de ces bruits familiaux trop peu nombreux le reste de l’année. Les échanges sont sources de questions et tous nous nous efforçons de ne pas trop montrer notre émotion de cette visite impromptue. Et comme il a grandi ce gamin qui me fait face. Ses parents aussi me paraissent changés ! Les années passent pour tout le monde, c’est bien réel aussi.
    
    — Entrons ! Vous avez des bagages ? Marie a préparé vos chambres.
    
    — Je suppose que c’est les mêmes que d’habitude !
    
    — Ben ! Oui, nous n’avons pas agrandi la maison... tu veux un coup de main pour décharger votre coffre ?
    
    — Oh ! Allan a des bras solides. Il va se faire un plaisir de s’occuper de nos affaires. N’est-ce pas mon grand ?
    
    — Oui... c’est bon ! Allez boire un coup. Mais ...
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