La boîte à secrets
Datte: 17/08/2018,
Catégories:
secret,
fh,
ff,
couleurs,
revede,
journal,
Auteur: Père Ubic, Source: Revebebe
... Tu n’as aucune raison d’avoir peur, on a toutes commencé comme cela. Dès le premier contact, j’ai remarqué ton attirance pour les filles. Ça se voit, ça se sent. À ton âge, il serait quand même temps de te jeter à l’eau, tu ne crois pas ?
Et comme Bernadette prétextait justement leur grande différence d’âge pour essayer de se défiler :
— Tuh, tuh, tuh. Tu me branches, tu m’attires, tu m’excites. Que tu aies dix-huit ou soixante-dix-huit ans, moi je m’en fiche. Ce soir, c’est toi que je veux… Je ne te plais pas ?
— Oh si, dut admettre Bernadette.
— Tu n’as pas envie de moi ?
— Si… (mais avec une toute petite voix).
C’est ainsi qu’elles firent l’amour pendant toute une nuit. Ce fut une révélation pour Bernadette, cela réveillait tant de désirs secrets qu’elle avait jusque-là refoulés.
A compter de ce jour, son attirance pour les grands blacks musclés se fit beaucoup moins forte et son penchant pour les femmes beaucoup plus intense. Désormais, Bienvenue et Abdou avaient encore droit, de façon épisodique, à ses faveurs. Mais c’était elle qui allait chez eux, histoire d’espacer les rapports et aussi de faire taire les rumeurs.
Quant à ses rapports avec les femmes, elle avait fait tout son possible pour que ça ne se sache pas. Sa première année d’expériences homosexuelles, elle rencontra pas mal de lesbiennes. Elle répondait à des petites annonces et c’est elle qui, en général, se déplaçait, et de préférence assez loin. Mais financièrement, ce n’était plus ...
... supportable, ça faisait un sacré trou dans son budget. C’est alors qu’elle connut madame Rodier, une couturière un peu plus jeune qu’elle. À force d’expérience, elle avait appris à reconnaître les femmes homosexuelles et celle-ci en était une belle. Elle prit contact avec elle pour faire rajuster une jupe, et arriva ce qui devait arriver, elles passèrent dans l’arrière-boutique. Simone Rodier avait l’immense avantage d’habiter à cinq cent mètres à peine de chez Bernadette, dans une petite ruelle, des rendez-vous assez discrets. Elles se voyaient plusieurs fois par semaine. C’est aussi elle qui lui fit connaître Françoise Lesage, une petite femme très timide, presque effacée qui correspondait beaucoup mieux à la sensibilité de Bernadette que l’imposante Simone.
La première rencontre entre les deux femmes fut comme un coup de foudre, à tel point que Françoise décida bientôt de louer une petite garçonnière sur les quais, à deux pas de chez Bernadette. Il faut dire aussi que son mari, ingénieur, avait largement les moyens de subvenir aux besoins de sa lesbienne de femme. Cet amour passion entre les deux amantes dura presque deux ans, jusqu’à ce que Françoise se trouve une autre maîtresse et qu’elle brise le cœur de Bernadette.
C’est suite à ce chagrin d’amour que Bernadette s’était rabattue sur Céline, sa cousine, une belle petite brunette sur qui elle fantasmait déjà, secrètement, lorsqu’elles étaient toutes jeunes. Sans vouloir se l’avouer, elle avait toujours été attirée par sa ...