La boîte à secrets
Datte: 17/08/2018,
Catégories:
secret,
fh,
ff,
couleurs,
revede,
journal,
Auteur: Père Ubic, Source: Revebebe
... cousine, et cette rencontre était désormais inévitable.
Simplement, Céline était novice dans le domaine et assez réticente. Elle l’avait accueillie fraîchement au début et avait repoussé ses avances pendant un certain temps… Pourtant, à force d’insistance, elle avait fini par la domestiquer, elle avait fait valser peu à peu les barrières, jusqu’à ce jour béni où, pour la première fois, elles s’étaient embrassées jusqu’a plus soif.
Bernadette avait alors rapidement converti sa cousine aux joies de Lesbos. Ensuite ce fut une passion amoureuse sans limite, dévastatrice et sans tabou.
Céline, l’amour de sa vie ! C’est ainsi qu’elle la voyait désormais. Il n’y en avait plus que pour elle. Elle remplissait tout son cœur, ce qui ne l’empêchait pas, de temps à autres, de fantasmer malgré tout sur d’autres femmes…
Machinalement mon regard vint croiser le réveil. Mon dieu, je m’étais laissé emporter par le temps ! Il était déjà presque six heures et quart, Bernadette allait bientôt arriver.
J’ai filé vite fait dans sa chambre et j’ai remis le cahier-journal à sa place, et le chien par-dessus…
Et je suis sorti de la maison. Après toutes ces révélations, j’avais bien besoin de prendre l’air.
Ainsi, cette logeuse si discrète, tellement douce et timide, aimait avec passion sa cousine, ce qui ne l’empêchait pas d’aller voir d’autres femmes, ni même de s’envoyer en l’air de temps à autres avec des blacks.
J’étais sur le cul. Moi qui la voyais depuis toujours comme une ...
... femme à bon Dieu.
Et moi dans tout cela ? Moi avec elle ? Non, c’était impossible, je ne le savais que trop, je ne cadrais pas du tout avec ses fantasmes…
Je ne pouvais, par contre, que reconnaître que c’était une femme courageuse qui allait au fond de ses passions. Si seulement je pouvais en faire autant ! Aller au bout des miennes ! Et pourquoi pas après tout. Si elle en était, elle, capable, pourquoi pas moi. Elle n’avait pas hésité à se taper des Africains, pas plus qu’elle n’avait hésité à prendre rendez-vous avec des gouines, pas plus qu’elle n’hésitait désormais à faire fi du mépris de Paul pour retrouver sa Céline !
Or, je passais justement à proximité de la piaule de cette copine de classe, vous savez, Blandine, la skinhead. Avec son grand nez et son look zarbi, c’était probablement une des plus moches de toutes mes connaissances. Mais son regard mauvais m’attirait, il exprimait une grande liberté et la violence des sentiments qui la torturaient. C’était précisément cela, cette sensation ultime, mélange de haine vipérine et de suicide imminent, qui lui donnait un charme fou. Quoi de plus exaltant que de rentrer dans son univers, au risque de tout y perdre.
Mourir avec elle aurait été la pire chose mais aussi la plus divine, mourir, de toute façon, serait un jour inéluctable, alors pourquoi continuer à faire semblant ?
Qu’avais-je à perdre au fond, sinon à me perdre dans mes insuffisances ?
Aussi ai-je commis ce geste fou mais simplement banal qui a ...