La boîte à secrets
Datte: 17/08/2018,
Catégories:
secret,
fh,
ff,
couleurs,
revede,
journal,
Auteur: Père Ubic, Source: Revebebe
... anneaux dans le nez et son visage livide est torturé par des boutons d’acné. Qui plus est, elle porte des joggings trop amples, on dirait des sacs de patates, ce qui lui donne une dégaine pas possible.
Elle grogne plutôt qu’elle ne parle et on dirait toujours qu’elle en veut à la terre entière. Elle n’a pas trop d’amis, je crois même qu’elle n’en a pas du tout, elle reste à longueur de journée complètement enfermée dans son monde, comme une pauvre conne. C’est ça qui me fascine chez elle et c’est aussi ça qui me touche. Je suis vraiment très accro à cette fille, quasiment amoureux, je m’imagine faire plein de choses avec elle, alors que je ne suis même pas capable de lui aligner deux mots.
Depuis que je l’ai vue courir à la gym, c’est encore pire, c’est devenu une véritable obsession. Tout le monde a pu s’apercevoir qu’elle n’avait pas de soutien-gorge ce jour-là. Certes, elle a plutôt de petits seins. N’empêche que, quand même, tout le monde les voyait bien bouger, et moi encore plus que les autres. Ça m’a fait un effet bœuf et, depuis, je suis tout excité, je ne pense plus qu’à elle.
De son côté, ma logeuse avait, jusqu’à présent, toujours échappé à mes fantasmes. Probablement parce qu’elle était quand même plus âgée que les femmes qui attirent habituellement mon attention, peut-être aussi parce qu’elle aurait pu être ma mère, peut-être enfin parce que sa gentillesse m’imposait un grand respect.
Quoiqu’il en soit, il y a de ça quelques semaines, j’ai fait une ...
... découverte très inattendue qui a changé radicalement le point de vue que j’avais d’elle.
Ce soir-là, nous étions tous les deux couchés, il devait être presque minuit, quand la sonnette de l’appartement a retenti. Une fois, deux fois, trois fois, puis quelqu’un s’est mis à tambouriner comme un fou à la porte. Etant donné que Bernadette ne donnait pas signe de vie, je me suis levé prestement, le temps de rajuster mon pyjama, et suis allé voir ce qui se passait. C’était le gars du rez-de-chaussée, il avait l’air tout affolé : de l’eau, venant de l’étage du dessus, était en train de dégouliner sur ses affaires.
Bernadette est apparue en robe de chambre, passablement hagarde. Le temps qu’elle s’imprègne de ce qui se passait, elle a décroché le téléphone et a appelé les pompiers. Ensuite nous sommes descendus tous les trois, avec les clefs. Au premier étage, personne ne répondait mais quand nous avons ouvert la porte, c’était un beau foutoir, tout l’appartement était inondé…
Ensuite, les pompiers sont arrivés. Entre temps, d’autres locataires étaient sortis de leurs piaules et nous avaient rejoints. Certains discutaient dans la rue, d’autres traînaient dans les couloirs, c’était un joyeux bordel, il y avait un maximum de personnes inutiles. Les pompiers ont fait un peu la police pour mettre un peu d’ordre dans tout ce beau monde.
Par la suite, on nous a invités à rentrer chez nous. Il n’y avait, paraît-il, plus aucun danger. Je suis donc remonté tristement dans ma piaule, ...