0303 Sur les chapeaux de roues.
Datte: 13/05/2022,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... possibles et imaginables. C’est une petite victoire qui me permet de reprendre mon souffle. Du moins une partie. Car ce n’est qu’une petite bataille que je viens de gagner, et il reste encore à gagner la guerre. Et ça ne se jouera que dans deux mois.
J’ai hâte de revoir Jérém, hâte de le serrer contre moi. Les jours s’accumulent, les semaines aussi. Il me manque de plus en plus, j’ai envie de monter à Paris. Mais il n’a jamais envisagé cette possibilité. J’attends qu’il me dise quand il est disponible pour nous voir quelque part entre Paris et Bordeaux. Il me tarde ! Mais je dois être patient et confiant, je dois rester positif.
La première fois où Jérém m’a proposé de le rejoindre pour passer la nuit ensemble dans un hôtel à mi-chemin entre Paris et Bordeaux, ça m’a rendu heureux comme un gosse à Noël. Son coup de fil est tombé le dimanche soir, à 22 heures.
Le bobrun m’annonce qu’il pourra se libérer assez tôt le mardi après-midi, et que le mercredi ses entraînements ne commenceront qu’en milieu de matinée. C’est l’occasion rêvée.
En raccrochant, je réalise que la Saint-Valentin approche et que nous allons la rater de très peu. Mon côté romantique dit : quel dommage ! Mon manque d’assurance dit : est-ce que je devrais marquer le coup ? Mon côté réaliste semble trancher : ça ferait peut- être trop pour Jérém, il n’est pas du genre à donner une quelconque importance à ce genre de truc. Je finis par me dire que nous n’avons pas besoin de ça pour nous montrer ...
... notre amour.
En attendant, le lundi après mes cours je ne peux m’empêcher d’acheter un petit cadeau pour marquer le coup. Je passe ma soirée à le « personnaliser ». Je ne sais pas si je vais oser le lui donner, mais lorsque je le glisse dans mon sac de voyage, je suis heureux.
Mardi 12 février 2002.
Ces retrouvailles tombent en plein milieu de la semaine. Evidemment, je sèche mes cours de l’après-midi pour aller le rejoindre. Ce n’est pas sérieux, mais c’est inévitable. La route qui m’amène vers le garçon que j’aime me paraît être un escalier vers le Paradis.
Jérém a réservé un hôtel à Poitiers, à proximité du Futuroscope. Lorsque je rentre dans le parking de l’établissement, le beau brun est là, l’épaule nonchalamment appuyée au mur à côté de l’entrée, une main dans la poche du pantalon, l'autre tenant sa cigarette, le blouson de cuir ouvert, une belle chemise bleue entrouverte sur un t-shirt blanc sexy à mort. Et par-dessus le coton immaculé, sa chaînette de mec négligemment posée.
Lorsqu’il me voit, un grand sourire ravageur illumine instantanément son visage. Qu’est-ce que je suis content de le retrouver, putain ! Et qu’est-ce que c’est beau de ressentir cette impression, ou plutôt une certitude, qu’il est tout aussi heureux de me voir ! Là encore, je suis sur un nuage. Le retrouver dans ce nouveau décor me réjouit. Car c’est une nouvelle terre vierge, un territoire hors de tout, comme Campan, un endroit où nous ne connaissons personne et où nous pouvons vivre ...