1. Ce qui se cache derrière un mot.


    Datte: 05/05/2022, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Iovan, Source: Hds

    ... s'ignorer, dans les rôles qui leur avaient été, depuis toujours, assignés.
    
    Je me mis à rire toute seule, me donnant l'impression de réinventer l'eau tiède, et en même temps de construire des élucubrations, qui ne faisaient sens que pour moi.
    
    Mais, qui était dans la raison...? Étaient-ce les petits queutards, qui sautaient, rigolards, la jolie môme ?
    
    Je repassai la vidéo, et me rendis compte que je mouillais.
    
    Cérébrale, certes, mais pas que...!
    
    Je mis en veille, retournai m'allonger... Et me masturbai, de folles images plein la tête... L'orgasme, qui vint très vite, me laissa vidée... je m'endormis.
    
    Le lendemain, après une nuit un peu trop courte, j'étais au bureau à sept heures trente. Je m'acquittai de diverses tâches, préparai la réunion de ce matin et allai me chercher un café, alors qu'en filigrane me poursuivaient toujours les mêmes images obsédantes, les mêmes pensées qui me bouleversaient.
    
    Quand je revins au bureau, Jérôme arrivait... Il était neuf heures trente. Comme il restait silencieux :
    
    — Bonjour Jérôme !
    
    Pas de réponse.
    
    — Ne le prends pas mal, mais tu devrais essayer d'arriver un peu plus tôt, tu sais !
    
    Il me toisa. Et souriant, d'un air méprisant :
    
    — Depuis quand t'es mon boss, toi, pétasse ? Tu es qui, pour me faire des remarques ? Ah ! Toi ... ! Plus je te regarde, plus je me dis que ça te ferait peut-être pas de mal, que je te colle sur le bureau, et que je te foute ma grosse dans le cul !
    
    Je fus prise d'un fou rire... ...
    ... et visiblement, ça n'était pas la réaction qu'il attendait.
    
    Déstabilisé, rouge de colère, il sortit brusquement, en maugréant des insultes, dont je n'entendis que quelques-unes, qui suggéraient que j'appartenais à une certaine catégorie de femmes, dont les services étaient tarifés... Je venais de me faire un copain...
    
    Je devais, vite, trouver un moyen de préparer un contre-feu, j'étais sûre qu'il ne tarderait pas à essayer de se venger.
    
    La réunion se tint vers dix heures et se termina à midi, chacun partit déjeuner.
    
    Je me rendis dans une petite brasserie, qui était devenue, un peu, ma cantine, et déjeunai en compagnie de Julie, une copine, qui bossait pour une boîte d'import-export voisine.
    
    Je lui parlai de mes questionnements érotiques. Tout en picorant sa salade, elle me répondit, légère :
    
    — Pourquoi pas ?... Tu sais, j'ai une copine qui est devenue une habituée de certaines soirées fines et partouzes qui s'organisent en ville... Eh bien, elle est complètement accro, elle ne peut plus s'en passer. Elle m'a proposé de l'accompagner à plusieurs reprises... jusqu'à présent, j'ai refusé... mais plus ça va, plus j'ai envie de franchir le pas ! Eh, quoi ! ma louloute, il ne faut pas mourir idiote... !
    
    Ce n'était pas tout à fait ce que j'attendais, en fait d'écoute et de discernement, mais sa dernière remarque, si elle n'était pas d'une extraordinaire profondeur, n'en était pas moins frappée au coin du bon sens.
    
    La vraie vie, c'est maintenant... Ma décision ...
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