1. Une bouée dans la tempête du chagrin


    Datte: 04/05/2022, Catégories: fh, hotel, amour, Oral pénétratio, fsodo, rencontre, Auteur: Birdies, Source: Revebebe

    ... premier péage j’ai rejoint le parking. Je composai le numéro ; la sonnerie s’éternisait, je raccrochai. Je tentai un autre appel. Une voix mélodieuse me suggéra de laisser un message, mon numéro… « je vous rappellerai ».
    
    Déçu et sans trop d’espoir, je m’exécutai. Je repris la route, bougon. Même à mon âge, la bouderie fait partie de ma panoplie.
    
    Le travail journalier occupa mes priorités. Un jeudi soir, quelque huit jours après notre réunion, mon portable vibra. Le numéro, de Sophie, l’inconnue de l’hôtel, s’affichait. Je décrochai :
    
    — Allo ?
    — Bonjour, c’est la chambre 22, la grande dame brune.
    
    Un instant de silence, puis un rire cristallin resonna.
    
    — Bonjour vous, vous avez donc écouté mon message.
    — Oui et j’ai envie de vous revoir, si vous en avez envie…
    
    Le rire ponctua sa remarque, et s’engagea une longue conversation de découverte. J’étais sous le charme de sa voix, grave, mais pas trop, un phrasé mesuré, surtout des intonations d’une douceur envoûtante.
    
    Nous avons convenu d’un déjeuner, pour le samedi suivant, dans une auberge bien connue en périphérie d’Avignon, où elle habitait.
    
    Mon quartier général était établi dans ma maison, dans la campagne aixoise, avec vue sur la Sainte-Victoire. Petite maison de style provençal, et son jardin, seul vestige qui me restait de ma courte vie de couple. J’aimais vivre dans cette nature encore protégée.
    
    J’arrivais en avance à l’Auberge des Cabannes. Un cadre apaisant avec au centre une grande bastide ...
    ... et ses chambres grand-confort, son espace bien-être… Je la vis arriver, souriante, une démarche souple jouant avec le tombé de sa robe couleur sable. Sûre de son charme elle prit le temps d’arriver jusqu’à la table… Je découvrais une belle jeune femme, brune, cheveux mi longs, des yeux marron… Une jolie poitrine se devinait, très légèrement découverte par un décolleté carré. Sophie me salua avec deux bises. Le déjeuner déclina les saveurs d’une cuisine faite avec talent et simplicité. Nous avions fait connaissance, partagé nos passions, un peu de nos intimités, avec retenue. Le châteauneuf du Pape qui accompagnait le carré d’agneau au thym fut un désinhibiteur aidant. Jeune femme de trente-deux ans, Ingénieur qualité, elle rayonnait par son charme naturel et sa féminité assumée. J’étais bien et ressentais le même écho de sa part. Ma main posée sur la sienne, délicatement… une légère caresse de mon index sur le dos de sa main installa un silence soudain. Ses yeux marron brillaient, ses lèvres se faisaient sensuelles. Lentement, d’un mouvement félin, elle se pencha vers moi, au-dessus de la table, et posa ses lèvres sur les miennes pour un doux baiser.
    
    J’étais aux anges, ma main prenant la sienne totalement. Elle me regarda avec envie et me demanda :
    
    — Crois-tu que…
    
    Je me levai ;
    
    — Ne bouge pas je reviens.
    
    Après quelques instants je la rejoignis, l’embrassais et lui susurrais :
    
    — Viens, chambre 22 !
    
    Dans un éclat de rire, elle se leva, se lova contre moi et ...
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