Mémoires d'une jeune suceuse (4)
Datte: 30/04/2022,
Catégories:
Hétéro
Auteur: JeuneSuceuse, Source: Xstory
... qu’était nommée cette partie de ses instructions à incarner, dans le "manuel" de fiançailles qu’il m’a remis).
Vous aurez peut-être retenu que mon merveilleux mari est charpentier de son état. Habitué à se lever aux aurores, ses deux jours de repos hebdomadaire ne lui laissent jamais le temps de se défaire de ce rythme ; il est par conséquent extrêmement rare que j’aie le bonheur de me réveiller à son côté le week-end.
Non, tous les samedis, il se lève vers six heures, ce qui est déjà tard pour lui, et vaque à ses affaires du jour, en me laissant terminer ma nuit seule...
Sa coutume, c’est de descendre à la boulangerie dans la vallée, d’y acheter des viennoiseries pour mon "deuxième petit-déjeuner", d’aspirer son premier café au bistrot, de se procurer son journal, et de rentrer le lire en faisant infuser le thé de sa chérie. Puis, il prépare sa journée, en m’attendant...
De mon côté, en général, j’ai veillé avec lui au soir, profitant longuement et tendrement de nos retrouvailles après cinq journées de célibat contraint... Je ne l’entends donc pas se lever aux aurores, dormant tout mon soûl, ou presque, une heure et demie de plus...
Sept heures trente.
Son réveil sonne, il l’a programmé pour moi : c’est l’heure où mon maître désire me voir debout. Enfin "debout", façon de parler...^^
Ce jour-là aussi, le rituel est précis, et immuable : je m’étire, me lève sans réfléchir, tire les rideaux du lit que je retape par la même occasion, puis je convie le jour ...
... à pénétrer la chambre, et je file en nuisette (toujours bleu nuit, c’est la couleur qu’il aime me voir porter au lit, si vous voulez l’image...), et je file, donc, brosser mes dents, dans l’alcôve de bain qui y est contiguë.
Ensuite, avec une pince ou un crayon, je relève ma blondeur au-dessus de ma nuque, en ayant soin de laisser quelques mèches nonchalantes retomber sur mon visage et mes épaules, pour le faire fondre... Un trait de khôl pour souligner mes "cieux", jamais davantage, et je reviens dans la pièce, où, après avoir préparé mes vêtements pour la journée et les avoir soigneusement disposés sur le lit sans m’en être vêtue, je prends ma place, dans ce déshabillé qui ne démérite pas son nom, debout, auprès d’une colonne du baldaquin.
Je m’inspecte ensuite quelques secondes dans le miroir fort piqué de la cheminée, et, y distinguant mon image, qu’il me renvoie comme en contraste de netteté, je constate comme à chaque fois combien mon visage est décidément incapable de dissimuler mes émotions. En effet, je peux moi-même y lire la joie douce et sereine que me procure l’idée anticipée du rituel qui va suivre, et, ce matin-là, je reconnais qu’il me trouvera encore embellie, à la faveur du rayon de soleil matinal qui, furetant par les petits carreaux, vient enluminer mon teint, d’une pâleur de vélin, et me nimber toute entière de sa tiédeur paisible.
Dans le même temps, la curiosité insolente du jour, comme pour abuser ma silhouette, incite ce rai de lumière à la ...