1. Maison d'arrêt (5)


    Datte: 23/04/2022, Catégories: Transexuels Auteur: TALON1314, Source: Xstory

    ... Allo ?
    
    — Allo Johan ! C’est toi mon chéri ?
    
    Heureusement que personne ne pouvait l’entendre m’appeler mon chéri. On se serait encore foutu de ma gueule. Comme si ma réputation de tapette n’était pas suffisante.
    
    — Oui maman c’est moi, Johan.
    
    — A enfin, je suis heureuse de t’entendre. Depuis que tu es en prison, je n’ai pas eu de nouvelles de toi. Pourquoi tu ne m’as pas appelée plus tôt ?
    
    Je fus obligé de mentir.
    
    — C’est que... je n’avais pas le droit. Tu sais, en prison on n’appelle pas comme on veut.
    
    — Oui mon cœur, je m’en doute bien. Mais bon quand même, trois semaines.
    
    Je chuchotai dans l’appareil.
    
    — Maman, arrête de m’appeler mon chéri ou mon cœur. Si un prisonnier t’entendait, tout le monde se moquerait de moi.
    
    — Oui je comprends. Ce ne serait pas bon pour ta réputation. Il faut montrer qu’on est viril en prison !
    
    Je pensai alors en moi : "Viril ! Oh maman si tu savais"
    
    — Je vais t’appeler mon gars, ça te va ?
    
    — Oui maman, c’est parfait.
    
    — Bon, alors comment ça va mon grand garçon ?
    
    — Maman, enfin qu’est-ce que je viens de te dire ! Oui, je vais très bien merci.
    
    — Tu es sûr ? Tant mieux alors, parce que ta sœur et moi on s’inquiétait beaucoup. Il se dit tellement de choses sur les prisons, en particulier concernant les bons petits gars comme toi qui n’ont jamais fait de mal à une mouche.
    
    — Ne t’inquiète pas maman. Ce sont des légendes. En fait, ce n’est pas aussi dur que ça.
    
    Je sentais encore les douleurs de ma ...
    ... dernière sodomie en prononçant ces paroles.
    
    Ma sœur prit l’appareil.
    
    — Salut petit frère. En tout cas, fais bien attention. Si quelqu’un fait tomber une savonnette, surtout ne te baisse pas pour la ramasser. Si tu vois ce que je veux dire !
    
    Je me forçai à rire à sa blague.
    
    — Très drôle Elodie ! Merci du conseil. Je m’en souviendrais. Mais ne vous inquiétez pas. Il y a un homme qui m’a pris en sympathie. Je lui rappelle son fils. Il me donne de précieux conseils et il est respecté dans la prison. Du coup on me laisse tranquille.
    
    Je croisais les doigts en disant cela, mais après tout ce n’était pas tout à fait faux.
    
    Ma mère reprit le combiné.
    
    — Je suis rassurée que tout aille bien pour toi. J’ai une bonne nouvelle à t’annoncer. Ta sœur et moi avons reçu l’autorisation de venir te voir en prison. Nous venons vendredi prochain à 10H00.
    
    — VENDREDI, mais c’est après-demain !
    
    — Oui en effet. Mais on dirait que cela ne te fait pas très plaisir.
    
    — Oh si si, maman. C’est juste que je ne m’y attendais pas du tout !
    
    — On voulait te faire la surprise. Bon, je vais devoir te laisser, le temps imparti est déjà fini. Je t’embrasse mon grand, à vendredi.
    
    J’étais effondrée. Comment allais-je bien pouvoir expliquer la situation à ma mère ? Elle ferait une attaque en voyant son fils comme ça. Non j’exagère, mais elle serait terriblement déçue.
    
    Et puis Elodie, ma petite peste de sœur. J’entends déjà ses ricanements, elle qui m’a toujours considéré comme une ...