1. Maison d'arrêt (5)


    Datte: 23/04/2022, Catégories: Transexuels Auteur: TALON1314, Source: Xstory

    ... petit-déjeuner.
    
    Ce matin-là, alors que je mettais une dernière touche sur mes lèvres...
    
    — Tu m’as déchiré la peau des couilles avec tes ongles, petite salope.
    
    — Et toi, tu m’as encore mis le cul en chou-fleur vieux salaud !
    
    Nous nous embrassâmes :
    
    — En parlant de cul, n’oublie pas tes bijoux !
    
    Philippe introduisit alors mon Rosebud.
    
    — Voilà, comme ça, tu es parée pour aller travailler.
    
    Comme vous le savez, mon travail consistait à soulager les lieutenants du boss afin de les récompenser de leur fidélité.
    
    J’étais justement en train de m’occuper du dernier d’entre eux, le "tatoué", quand un gardien pénétra dans l’atelier.
    
    — MARIE !
    
    — Qui cha, Moi ? Splup, slup, slup.
    
    — Bah oui toi, pas la VIERGE !
    
    La petite plaisanterie du gardien-chef Pierson déclencha l’hilarité des détenus qui avaient interrompu leur propre travail pour observer le mien. Il faut dire qu’en raison de mon nom de famille, beaucoup d’entre eux ainsi que de gardiens m’avaient surnommé "la vierge". Si ce n’est pas un comble !
    
    — Qu’esch, slup, qui y a, slup, chef ? Slup, slup...
    
    — Le téléphone ! C’est ta "moman" qui essaie de te joindre.
    
    — MAMAN ! Oh mon Dieu, je l’avais complètement oubliée !
    
    Je retirai brutalement la queue du "tatoué" de ma bouche. Quelle conne, il était juste sur le point de jouir et ce fils de P sauta sur l’occasion pour décharger sur ma tronche ! A genoux le visage couvert de sperme, je n’avais jamais autant mérité ma réputation de ...
    ... putain !
    
    Le tatoué, le gardien et tous les détenus étaient pliés de rire. Même Paulo avait le sourire.
    
    Je me levai et m’essuyai le visage du mieux que je le pouvais tout en essayant de rester le plus digne possible.
    
    Pierson se tenait encore le ventre quand il rajouta :
    
    — J’ai dit à ta "Moman" de rappeler dans une demi-heure. Dépêche-toi d’aller dans la salle téléphonique.
    
    — Merci chef !
    
    Malgré mes talons aiguilles, je me précipitai en courant dans la salle des appels où on m’indiqua une cabine. J’étais paniquée devant l’appareil. Ma mère ! Oh bon sang, qu’est-ce que j’allais pouvoir lui dire.
    
    Ma voix moralisatrice profita de ce moment de faiblesse pour se faire entendre.
    
    — Non, mais regardez-moi cette salope ! Elle prend tellement de plaisirs à se faire enculer et à sucer des bites qu’elle en a oublié de téléphoner à sa mère ! La pauvre, elle doit être morte d’inquiétude pour son petit fils chéri.
    
    Je la rembarrai avec rage: "Oh toi ta gueule !" Heureusement que j’étais seule dans la cabine, sinon on m’aurait prise pour une dingue.
    
    Il y avait un moment qu’elle ne l’avait pas ramené cette connasse (la voix, pas ma mère), mais il me fallait bien admettre qu’elle avait raison. J’avais complètement oublié d’appeler ma famille depuis que j’étais là.
    
    Ca encore ce n’était pas trop grave, je trouverais une excuse. Mais par contre, qu’est-ce que j’allais bien pouvoir lui dire pour... enfin vous m’avez comprise.
    
    La sonnerie me tira de mes pensées.
    
    — ...
«1234...»