1. ... attendre...


    Datte: 22/04/2022, Catégories: fh, cérébral, Masturbation Oral rencontre, Auteur: Enzoric, Source: Revebebe

    ... nuits, en totale autarcie… donc… Putain ! Ce rendez-vous datait d’avant ! D’avant ces trois jours, deux nuits. Impossible qu’il en soit autrement. Soit elle dormait, soit j’étais avec elle.
    
    Plus que quoi, c’était à nouveau le quand qui me tracassait. Depuis quand l’avait-elle pris ce rendez-vous ? Rien d’autre n’obnubilait mon esprit. Qu’importait le cadeau, je savais qu’il serait à la hauteur de sa persévérance, de sa malice et de sa détermination. C’était le quand qui me travaillait l’esprit, à nouveau. Plus le pourquoi ni le où. Le pourquoi, je l’imaginais. Pour l’amour. Par amour. Le où, je m’en foutais. Mais le quand ?
    
    Onze heures cinquante-huit et toujours pas de réponse. Aurais-je besoin de renouer avec ce vieux et pourtant pas si lointain démon qu’est l’alcool ? Non ! Elle valait bien plus que dix, cent, mille verres de bière !
    
    Midi seize et j’étais toujours aussi paumé. Perdu sans elle.
    
    Midi vingt. Toujours allongé dans son lit, vide d’elle, froid de mon corps sans vie, sans envie, sans elle. Depuis elle.
    
    Midi vingt-deux. Je tremble. Pas de froid. De peur.
    
    Midi vingt-trois. J’angoisse d’être seul, moi. Pas normal. Pas… moi.
    
    Midi vingt-cinq. Un son. Inconnu, mais que je reconnais.
    
    — Bonjour. Dix-huit euros monsieur.
    
    N’ayant passé que mon pantalon avant d’ouvrir la porte, torse nu, je regardai le type comme un extra-terrestre. Puis, enfin, mon esprit revint à la réalité. Je le vis enfin, je compris, et souris. Non à lui, il m’était tout aussi ...
    ... inconnu qu’inexistant, mais à elle, absente de corps et si présente pourtant.
    
    — Oui… un instant.
    
    Je ne le voyais pas, mais j’étais certain que c’était lui maintenant qui me regardait comme un alien. Moi qui le laissai planté devant cette porte avant de passer la mienne. Billet de vingt euros en main, il me regarda, ne comprenant plus rien à rien.
    
    — Gardez la monnaie, lui dis-je pour couper court à cette livraison, et me libérer surtout de ce regard qui dérangeait, lui plus que moi.
    
    Porte de l’ascenseur refermée, je restai quelques instants, boîte de pizza et sachet en mains, me demandant quelle destination prendre. Le choix n’était pas cornélien : soit la sienne, soit la mienne. Mais j’étais incapable de choisir.
    
    Attends, ça te rappellera avant. Ces dernières paroles me revinrent alors en mémoire. En me faisant livrer le déjeuner, sachant que je serais encore chez elle, à l’attendre, sans argent, elle me disait, attends-moi ici si tu veux ici, ou va chez toi.
    
    Opter, c’est choisir. Chez elle ou chez moi ? Quelle porte allait-elle ouvrir en premier ? Et si je ne n’étais pas derrière celle-ci, à l’attendre ! Serait-elle déçue ou ravie ? Qu’espérait-elle ? Et moi, qu’attendais-je d’elle ? De moi ?
    
    Merde ! Le choix c’est opter. Et qui dit choisir dit soit contenter soit décevoir !
    
    Fais chier le choix. Toute ma vie j’ai pris des choix. La plupart furent judicieux, avant, mais, ce jour-là, simplement savoir où manger était l’interrogation qui me demandait la ...
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