1. ... attendre...


    Datte: 22/04/2022, Catégories: fh, cérébral, Masturbation Oral rencontre, Auteur: Enzoric, Source: Revebebe

    ... que je lui vouais en quasi-permanence.
    
    — Attends-moi ici si t’veux, mais j’suis déjà à la bourre, me proposa-t-elle en quittant la pièce.
    
    Je ne suis pas sportif, et je n’ai aucun pouvoir surnaturel, mais, bondissant, j’étais collé à elle devant la porte contenant une quantité hallucinante de paires de chaussures.
    
    — Non. Tu peux pas v’nir.
    
    Elle en passa une paire, la seule qui me parut la plus appropriée à sa tenue, puis ajouta, pour me rassurer :
    
    — C’est un cadeau… pour toi. Alors tu peux pas v’nir. OK ?
    — Décale, l’implorai-je, ne voulant pas rester seul.
    
    Ayant peur, pour dire vrai, de rester seul.
    
    — Impossible. Rendez-vous pris y’a quinze jours. Si j’annule, c’est mort avant plus d’quinze.
    
    Sans attendre, elle sortit. Avant de refermer la porte, elle me dit :
    
    — Attends. Ça t’rappellera avant.
    
    Je la regardai se fermer, cette porte, sa porte, autant que je l’entendis, bien qu’elle ne la claqua pas, malheureux qu’elle m’abandonne comme un chien sans laisse qui geint en silence de voir sa maîtresse partir, tout en sachant pourtant qu’elle reviendra. Quand ? Qu’importait ! L’important n’était plus le quand. Je n’avais plus besoin d’une heure maintenant.
    
    Alors j’attendis, comme demandé, douché et rasé, non dans mon fauteuil, chez moi, mais dans un lit, le sien, sans autre besoin. Même son radio-réveil qui affichait l’heure, onze heures cinq, ne m’effrayait plus. Mieux, il me tenait compagnie.
    
    Comment peut-on se passer d’habitudes, ancrées ...
    ... d’années de dépendances, sans aucun sevrage ?
    
    L’amour. Rien n’est plus fort, plus addictif. Non pas que je ne l’avais pas lu, mais ce n’étaient plus des mots couchés, pour qui les lit, mais un sentiment personnel. Je l’aimais, plus que toute drogue, elle, ce petit bout de femme qui devait mettre près de dix centimètres de talons pour égaler mon mètre soixante-quatorze. Elle, que je n’avais pas remarquée ni même aperçue avant qu’elle ne provoque une rencontre. Si ce n’était pas par amour qu’elle avait déployé tant d’efforts, alors…
    
    Onze heures trente-deux. J’étais bien, si bien dans son lit. J’attendais, ne sachant pas à quelle heure elle rentrerait, et pourtant, contrairement à samedi dernier, je n’avais aucune envie de la chercher. Je n’avais d’ailleurs aucune idée du cadeau qu’elle me réservait. Mais j’en profitais d’un qu’elle m’avait laissé pour compagnon. Son odeur que j’inspirais, couché à sa place, dans son lit, séparé du mien d’une simple cloison.
    
    Cadeau… qu’avais-je moi à lui offrir ? Rien ! J’avais pensé aux cigarettes, pour l’avoir tant contemplée mettre en bouche cette marque, mais j’étais complètement passé à côté de ce qu’elle buvait par litre à longueur de journée. Ne dit-on pas que l’amour rend aveugle ?
    
    Donc, pas de doute, j’étais soit amoureux, soit le roi des cons. Pour me connaître, du moins avant de la connaître, elle, je n’étais pas con. Donc…
    
    Cadeau. Elle était sortie. Parce qu’elle avait rendez-vous… mais… nous avions passé trois jours, deux ...
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